Nette tendance à la reprise des pays d'Europe centrale et orientale

18/10/2010 - 17:40 - Option Finance

(AOF / Funds) - "Le mois de septembre, statistiquement considéré, ces 80 dernières années, comme le mois le moins favorable aux actions, a cette année été porteur de hausses importantes de cours. Le mois dernier, marqué par un mouvement haussier de 8,8% environ sur l'indice S&P 500, a été pour les actions américaines le meilleur mois de septembre depuis 1939. L'annonce, par la banque centrale américaine, d'une nouvelle série de mesures quantitatives d'assouplissement n'est sans doute pas étrangère à cet état de fait", note Raiffeisen Capital Management. "Les investisseurs privés américains, en revanche, ne peuvent avoir que très peu contribué à cette hausse de cours : cela fait à présent 21 semaines que les fonds en actions américains affichent en valeur nette un retrait de liquidités ininterrompu ; au total, plus de 70 milliards de dollars US ont ainsi été retirés depuis le début de l'année. Ces liquidités ont été soit transférées dans des fonds obligataires, soit employées à des fins de régulation du niveau de vie, de remboursement de dettes ou autres", ajoute le gestionnaire. "Cela n'a rien de surprenant, eu égard au niveau durablement élevé du taux de chômage, à l'endettement toujours excessif des ménages et à l'intensification du phénomène d'enlisement de la reprise conjoncturelle. Celle-ci est par ailleurs essentiellement soutenue par les programmes conjoncturels gouvernementaux et le niveau durablement positif de la demande dans les pays émergents, alors que la consommation poursuit son recul aux États-Unis. La question de savoir dans quelle mesure les prochains trimestres verront la croissance aux États-Unis se poursuivre, de manière certes moins marquée mais toujours positive, ou s'ils seront effectivement porteurs d'un retour à une phase de récession, ne pourra trouver réponse avec une relative certitude qu'au cours des prochains mois, d'autant que les décisions politiques sont susceptibles d'influer considérablement sur le cours des choses." "En dépit du mouvement haussier des actions, la demande en obligations d'État, toujours élevée aux États-Unis et dans la zone euro, demeure par conséquent intacte. Si le recul très marqué des rendements s'est momentanément interrompu, rien ne permet actuellement d'anticiper un quelconque renversement de tendance en matière de taux d'intérêt. [-73]· court terme, les rendements réels qu'il est possible d'atteindre sont nettement négatifs, et même à très long terme, les rendements nominaux sont à peine supérieurs au taux d'inflation historique moyen de la dernière décennie - ce contexte profite particulièrement à l'or, dont le prix, libellé en dollars US, ne cesse de multiplier les records historiques. Le métal précieux bénéficie en outre des interventions répétées sur les devises (Japon, Suisse, Brésil, Corée du Sud)." "Les mesures quantitatives d'assouplissement adoptées par la banque centrale américaine pourraient parfaitement viser au premier chef un affaiblissement du dollar US et, par voie de conséquence, continuer à alimenter la course mondiale à la dépréciation - le ministre brésilien des Finances, mais aussi le FMI, évoquent déjà ouvertement la menace d'une guerre des devises. Faisant fi de toutes les mises en garde, contre-mesures et interventions monétaires pourraient s'intensifier encore, et aboutir à une aggravation des fluctuations des taux de change, des actions et des obligations." "Les économies des pays d'Europe centrale et orientale affichent toujours, pour partie, une nette tendance à la reprise ; c'est en particulier le cas de la Pologne et de la République tchèque. La situation est également très positive en Turquie. La reprise de la production industrielle des anciens États membres de l'UE a des répercussions positives sur les économies des pays d'Europe de l'Est, et stimule une nouvelle hausse des exportations. L'intensification des efforts en faveur d'une consolidation budgétaire promet cependant de grever considérablement la croissance économique de l'Union européenne au cours des prochaines années. L'importance de l'interdépendance économique des pays d'Europe de l'Est avec la zone euro obscurcit à nouveau quelque peu les perspectives de croissance à moyen terme également de ces États." "La demande nationale aura un rôle de plus en plus important à jouer dans la durabilité de la reprise conjoncturelle au sein des PECO. En septembre, les marchés obligataires des PECO ont à nouveau enregistré une évolution positive. Ils profitent des hausses de cours enregistrées sur les marchés obligataires développés en Europe et aux États-Unis. La hausse la plus marquée revient à la Hongrie - les valeurs hongroises ayant le plus souffert au cours des mois précédents. En revanche, si les devises des PECO ont été en mesure de s'apprécier dans un premier temps, elles se sont à nouveau dépréciées en seconde partie de mois, sous l'effet de la recrudescence de l'aversion pour le risque. Les primes de rendement des euro-obligations ont peu évolué en comparaison mensuelle." AUT/ALO