EDF : Daniel Camus démissionne du conseil de Constellation

19/10/2010 - 09:47 - Option Finance

(AOF) - EDF a annoncé hier soir la démission de Daniel Camus du conseil d'administration de Constellation Energy. Les raisons de la démission du "directeur exécutif groupe en charge des activités internationales et de la stratégie" d'EDF n'ont pas été communiquées. Il devrait être remplacé par Samuel Minzberg, avocat associé au bureau de Montréal du cabinet Davies Ward Phillips & Vineberg. Sa désignation au conseil d'administration de Constellation devrait avoir lieu dès le 22 octobre. Samuel Minzberg a siégé en 2001 et 2002 au conseil d'administration de Vivendi en qualité de représentant de la famille Bronfman. Il est souvent présenté comme l'un des artisans du départ forcé de son ancien P-DG Jean-Marie Messier, a indiqué l'agence Reuters. Ce changement au sein du conseil d'administration de Constellation survient alors que le torchon brûle entre EDF et son partenaire américain. Les deux "partenaires'" s'affrontent au sujet de leur projet nucléaire et d'une option détenue par Constellation qui pourrait coûter jusqu'à 2 milliards de dollars à EDF. Selon certains, l'arrivée Samuel Minzberg pourrait témoigner de la volonté d'EDF de mettre la pression sur Constellation.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Sanofi-Aventis est le quatrième groupe pharmaceutique mondial et le premier en Europe. C'est aussi le leader mondial dans le domaine des vaccins. - Le management arrivé fin 2008 a mis en place une nouvelle stratégie visant à rendre le laboratoire moins dépendant de quelques molécules phare, et ce afin de pouvoir faire face à l'avenir aux tombées des brevets et à la montée en puissance des génériques. - Sanofi-Aventis s'oriente désormais, par croissance externe ciblée, vers des segments de marché en plus forte croissance et moins risqués comme les médicaments sans prescription, les vaccins, la biotechnologie mais également les génériques. - Le laboratoire français est désormais le numéro cinq mondial des médicaments sans ordonnance, segment en forte croissance. - Le groupe prévoit de générer 2 milliards d'euros d'économies en 2013 à travers un strict contrôle de ses coûts. - Le groupe bénéficie d'une bonne diversification géographique, les pays émergents représentant 26% de l'activité fin 2009. Or ces économies devraient contribuer à 50% de la croissance de l'industrie pharmaceutique dans les prochaines années.

Les points faibles de la valeur

- Comme les autres grands laboratoires, le groupe est confronté à la concurrence des génériques sur certains de ses produits phares. - L'environnement des groupes pharmaceutiques est rendu difficile à la fois par la pression des autorités de santé pour réduire les coûts mais aussi par des barrières réglementaires plus importantes. - La perte de brevets de plusieurs de ses médicaments phares devrait conduire à la chute de 30% du chiffre d'affaires de Sanofi Aventis d'ici à 2013. - Si les investisseurs apprécient la politique de petites et moyennes acquisitions ciblées mise en place par le laboratoire, l'offre en cours sur l'américain Genzyme, d'une taille beaucoup plus conséquente, suscite des interrogations.

Comment suivre la valeur

- Sanofi-Aventis a un statut de valeur défensive sur un marché pharmaceutique mondial appelé à croître du fait du vieillissement de la population, d'un accès plus large aux services de santé dans le monde et à l'amélioration de l'assurance-maladie aux Etats-Unis. - A suivre, l'évolution de l'offre hostile sur Genzyme. - Le marché devrait progressivement réaliser que Sanofi-Aventis est en mesure de combler, par sa politique de croissance externe sur des segments porteurs, la perte de chiffre d'affaires attendue de la tombée de ses brevets d'ici 2013. - Les évolutions réglementaires et les décisions des autorités sanitaires sont particulièrement importantes pour l'avenir d'un médicament. - Le chiffre d'affaires généré par chaque médicament, la durée de vie des brevets et les résultats des études cliniques, sont des éléments essentiels. - Le secteur est en pleine consolidation. L'évolution de la participation de L'Oréal et Total est à étudier de près et offre au titre un intérêt spéculatif. Total et L'Oréal (avec respectivement 11% et 9% du capital) ont annoncé depuis la fin du pacte d'actionnaires, en 2004, leur volonté de se désengager de Sanofi-Aventis d'ici 2012.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Pharmacie - Santé

De nombreuses opérations de croissance externe ont déjà eu lieu. Merck & Co. est devenu le numéro deux mondial en rachetant Schering-Plough pour 41 milliards de dollars. Roche a finalement réussi à acquérir Genentech, la deuxième société américaine de biotechnologies, pour 47 milliards. Abbott a repris le pôle médicaments du belge Solvay pour 5,2 milliards d'euros. La phase de consolidation se poursuit. Sanofi-Aventis cherche à acquérir la biotech américaine Genzyme pour 18,5 milliards de dollars. Le leader mondial du secteur, son concurrent américain, Pfizer est également très actif dans le domaine des acquisitions. Moins d'un an après avoir repris son compatriote Wyeth pour 68 milliards de dollars, il est de nouveau prêt à investir plusieurs milliards de dollars pour se renforcer dans les pays émergents et dans plusieurs domaines d'activité : les médicaments génériques, les traitements contre la douleur, le cancer, la maladie d'Alzheimer, les anti-inflammatoires et les neurosciences. FTB/ACT/