REMY COINTREAU : progression des ventes au premier semestre

21/10/2010 - 09:01 - Option Finance

(AOF) - Rémy Cointreau a publié un chiffre d'affaires de 428,2 millions d'euros au premier semestre, en hausse de 18,3% en données publiées. La progression se chiffre à 11,3% en organique. Cette performance s'explique notamment par les ventes de Cognac, qui ont atteint 237 millions d'euros, soit un bond de 29,6% et de 20,7% en organique. La tendance est également à la hausse pour l'activité Champagne, qui progresse de 15,7% à données publiées à 41,4 millions d'euros. En revanche, l'activité Liqueurs et Spiritueux ont reculé de 0,5% en données publiées et de 5,5% en organique à 99,8 millions d'euros. " Dans un environnement économique - certes en amélioration- mais toujours incertain, Rémy Cointreau maintient sa stratégie de valeur à long terme ", écrit la direction. " Le groupe continuera à tirer profit de son réseau de distribution efficace et soutiendra ses grandes marques par des investissements marketing renforcés dans les marchés prioritaires ", ajoute-t-il.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Rémy Cointreau se positionne sur le segment haut de gamme, en se concentrant sur la croissance de ses marques phares, soutenue par d'importants investissements promotionnels. - Le groupe profite de la reprise en main de la distribution de ses marques. Rémy Cointreau contrôle désormais plus de 80% de son chiffre d'affaires. - Rémy Cointreau bénéficie du dynamisme des pays asiatiques, de la Chine notamment (1/3 du CA), où la consommation de cognac haut de gamme ne faiblit pas. - Plus généralement, le groupe bénéficie de sa forte exposition sur les pays émergents d'autant que les marques premium sont de plus en plus consommées. - La dette nette a été maîtrisée et les incertitudes sur le respect des covenants ne devraient désormais plus avoir lieu d'être.

Les points faibles de la valeur

- Les analystes restent prudents à court terme en raison des incertitudes sur le rythme de la reprise économique. - Les liqueurs et le champagne sont beaucoup plus exposés aux marchés matures (Etats-Unis, Europe). - Les analystes retiennent un scénario de reprise molle pour 2010/11, notamment sur les Etats-Unis et l'Europe, avant un plus franc rebond en 2011/12. - Du fait de sa taille réduite par rapport à ses concurrents, Rémy Cointreau fait figure d'outsider et n'a pas les moyens de grandir significativement par croissance externe. - Le groupe est fortement dépendant du cognac, qui représente près de la moitié du chiffre d'affaires. Les signes de reprise sur ce marché sont pour le moment considérés comme " techniques ".

Comment suivre la valeur

- La consommation de spiritueux dépend, d'une part, des revenus et de la confiance des ménages, et, d'autre part, de l'évolution des modes. - L'exercice de Rémy Cointreau est décalé et débute chaque 1er avril. - Les ventes de fin d'année représentent une part importante du chiffre d'affaires. - Le groupe revendiquant un positionnement haut de gamme de ses produits, le marché a tendance à valoriser Rémy Cointreau comme un acteur du luxe. - Les résultats du groupe sont sensibles aux variations de change, dans la mesure où Rémy Cointreau réalise la majeure partie de son chiffre d'affaires en dehors de la zone euro. Selon les analystes, toute variation de 1 cent sur le dollar a une incidence de 1,5 million d'euros sur le résultat opérationnel courant. Une réévaluation du yuan serait également positive. - L'attrait spéculatif de la valeur est aujourd'hui limité par le refus affirmé de la famille d'envisager toute cession de son contrôle.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Agroalimentaire

Le contexte est marqué par une volatilité des cours des matières premières. Les industriels de l'agroalimentaire s'adaptent en faisant preuve d'inventivité, à la fois sur le plan de leur portefeuille de produits et dans leurs relations avec les consommateurs. Selon certains spécialistes, plus de 80.000 innovations ont été recensées au niveau mondial l'an passé dans le domaine alimentaire, soit 15% de plus qu'en 2008. Le mouvement s'est poursuivi sur le premier semestre 2010. Les grands groupes cherchent ainsi à susciter l'appétit des consommateurs et à se différencier des marques de distributeurs. Côté débouchés, les industriels de l'agroalimentaire recherchent des relais de croissance en France en dehors des grandes surfaces, qui leur imposent une pression croissante. FTB/ACT/