L'OREAL : croissance organique trimestrielle supérieure au consensus

21/10/2010 - 18:22 - Option Finance

(AOF) - L'Oréal a réalisé au troisième trimestre un chiffre d'affaires de 4,852 milliards d'euros, en progression de 14,6%. La croissance organique s'est élevée à 5,8%. Le consensus Reuters était de 4,724 milliards d'euros et de 5%. Commentant ces chiffres, Jean-Paul Agon, Directeur Général de L'Oréal, a indiqué : "La croissance organique demeure soutenue au 3ème trimestre, malgré une base historique plus élevée. Cette performance confirme la nette reprise des ventes depuis le début de l'année. Toutes les divisions contribuent à cette expansion ". La croissance organique sur 9 mois est ressortie à +6,2%. Concernant les perspectives de L'Oréal, Jean-Paul Agon a déclaré : " Dans un marché cosmétique en progression, et malgré un contexte monétaire moins favorable, nous confirmons notre ambition de renforcer nos positions mondiales et la rentabilité de nos activités sur l'ensemble de l'année."

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Les points forts de la valeur

- L'Oréal est le leader mondial des cosmétiques avec 23 marques mondiales complémentaires, une distribution dans 130 pays et une activité bien répartie entre les produits grands publics, de luxe, professionnels et " cosmétique active ". - Le groupe a su adapter son modèle économique à un environnement dégradé, notamment en créant de nouvelles gammes de produits à des prix attractifs. - L'Oréal maintient des investissements élevés en recherche (3,5% du chiffre d'affaires) qui progressent en dépit de la crise. - La marge opérationnelle a retrouvé au 1er semestre 2010 son niveau record de 2008, à 17,3%. La rentabilité du pôle Luxe s'est notamment bien redressé. - Déjà très sensiblement implanté dans les nouveaux marchés (35% du chiffre d'affaires estimé pour 2010), L'Oréal y dispose encore d'un potentiel de développement très significatif. Près de 80% de la croissance du groupe attendue dans les prochaines années devrait provenir de ces marchés qui représentent déjà 50% du marché cosmétique mondial. - L'Oréal veut notamment se positionner en tant que leader sur le marché chinois en plein essor. - La plupart des nouveaux marchés dans lesquels L'Oréal est implanté a dépassé la taille critique, vecteur essentiel pour améliorer la rentabilité. - La bonne structure financière du groupe lui assure la flexibilité suffisante.

Les points faibles de la valeur

- La valeur offre un faible rendement. - L'activité Luxe a constitué l'un des points faibles de L'Oréal l'an dernier. Une contre-performance due en grande partie à l'intégration d'Yves Saint Laurent Beauté, acquis en juillet 2008. - Des incertitudes demeurent sur l'évolution du capital du groupe : fin avril 2009 le pacte d'actionnaires liant Nestlé (actionnaire du groupe) et Liliane Bettencourt, fille du fondateur, est arrivé à échéance. La clause d'incessibilité de leurs participations respectives a donc pris fin comme convenu. - L'intérêt spéculatif de la valeur est, pour l'instant, réduit par le fait que Nestlé ne peut pas augmenter sa participation et prendre le contrôle du groupe du vivant de Liliane Bettencourt. Mais " l'affaire Bettencourt " a ravivé les interrogations cet été.

Comment suivre la valeur

- Les performances du groupe sont sensibles à la consommation des ménages, elle-même liée à leur moral. - Ses résultats sont fortement dépendants de l'évolution du cours du dollar par rapport à l'euro mais également du réal brésilien, du peso mexicain et du yuan chinois. Le groupe réalise plus de 30% de ses ventes en dollar et devises assimilées. - A suivre d'éventuelles opérations de croissance externe sur des cibles petites, moyennes ou grosses, pour consolider sa présence dans les pays émergents.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Luxe et cosmétiques

Certains analystes parient sur une croissance mondiale du secteur supérieure à celle anticipée par le cabinet de conseil Bain & Co (+4%), en affirmant que le marché pourrait croître de 7%. Cet optimise est corroboré par les prévisions des acteurs. Ils tirent partie d'un effet devise positif grâce à un euro (monnaie de production) déprécié face au dollar et au yen (monnaies de vente). De plus, les clients du secteur ont cessé de différer leurs achats. Tous les secteurs bénéficient de taux de progression à deux chiffres, y compris les montres, la joaillerie et le champagne, victimes de déstockage l'an passé. FTB/ACT/