Immobilier : la solvabilité des ménages a progressé au troisième trimestre

25/10/2010 - 11:44 - Sicavonline

Selon l'Observatoire Crédit Logement, la faiblesse des taux immobiliers ainsi que la relance du marché de la revente ont renforcé la solvabilité des ménages au troisième trimestre 2010.

D'après l'étude de l'Observatoire Crédit Logement, la solvabilité des ménages sollicitant un emprunt immobilier s'est sensiblement améliorée au cours du troisième trimestre 2010, grâce à la faiblesse des taux d'intérêt et à la relance du marché de la revente.

Des conditions d'emprunt toujours aussi favorables

Les taux d'intérêt des prêts immobiliers ont en effet continué à baisser au troisième trimestre pour atteindre en moyenne 3,5 %. Plus de la moitié des ménages bénéficient de taux inférieurs à 3,5 % et seulement 2,9 % d'entre eux font face à des taux supérieurs à 4%. Ces taux d'intérêt avantageux, au plus bas depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale, ont permis aux débiteurs de réduire leur durée d'endettement à 17,5 ans en moyenne sans affecter leur solvabilité.

Un marché de la revente qui repart

A la faiblesse persistante des taux s'est ajouté un autre phénomène majeur qui a profité à la solvabilité des ménages au cours du troisième semestre. Le marché de la revente de logements a été redynamisé par le retour des secundo accédants (personnes déjà propriétaires d'un logement). Or, ces derniers, plus aisés, ont relevé le niveau moyen d'apport personnel et ont par conséquent réduit le coût relatif des opérations immobilières.

Des situations contrastées en fonction des ménages

L'amélioration de la solvabilité de la demande qui a découlé de la faiblesse des taux d'intérêt et de l'augmentation du niveau d'apport personnel n'a cependant pas profité de façon homogène à tous les ménages. Les grands gagnants sont les ménages modestes (moins de trois SMIC). Ces derniers ont effet été les plus grands bénéficiaires des dispositifs publics d'aide à l'acquisition immobilière (crédit d'impôt sur les intérêts des emprunts immobiliers, prêts à taux zéro), ce qui leur a permis d'accroître sensiblement leur solvabilité. Les ménages de la classe moyenne (entre trois et cinq SMIC) ont moins profité des aides gouvernementales, mais ont pu maintenir leur solvabilité. En revanche, les ménages aisés (cinq SMIC et plus), qui n'ont pas été concernés par ces aides publiques, ont vu leur solvabilité se dégrader, car la baisse des taux d'intérêt n'a pas pu compenser le bond des prix immobiliers.

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