TECHNIP : gain d'un contrat au Ghana

26/10/2010 - 08:09 - Option Finance

(AOF) - Technip a remporté auprès de GNPC (Ghana National Petroleum Company) un contrat à prix forfaitaire pour la phase 1 d'un projet de transport et de traitement de gaz naturel situé à 60 kilomètres au large du Ghana. " Le contrat comprend l'ingénierie, l'assemblage et l'installation d'une flowline rigide en acier de 14 kilomètres de long ainsi que l'ingénierie, la fabrication et l'installation d'un PLET ", a précisé le groupe parapétrolier. La flowline constituera la section en eaux profondes d'une conduite de transport de gaz naturel du champ Jubilee jusqu'à la future unité de production à terre. Ce contrat sera réalisé par le centre opérationnel de Technip à Paris (France). La flowline sera assemblée dans la base du groupe à Mobile (Alabama). Les opérations d'installation devraient débuter fin 2010 et feront appel à l'Apache II, nouveau navire de pose de la flotte de Technip. Le groupe rappelle qu'une Flowline est conduite flexible ou rigide reposant sur le fond marin, permettant le transport des fluides de production et d'injection. Le PLET (pipeline end termination) est une structure de terminaison de pipeline sur laquelle se font les opérations de raccordement.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- En étant présent sur tous les segments porteurs de la chaîne pétrolière, Technip est bien positionné pour remporter un certain nombre d'appels d'offres lancés par les compagnies pétrolières. - Technip bénéficie de la croissance structurelle de la demande de pétrole avec l'industrialisation et la montée du niveau de vie dans les pays émergents. - Le spécialiste de l'ingénierie et de la construction de projets clés en main destinés aux secteurs pétrolier et pétrochimique a mis en place une stratégie qui privilégie la rentabilité plutôt que la conquête effrénée de contrats géants, une plus grande sélectivité des commandes et une meilleure diversité en termes de segments, marchés et zones géographiques. - Le marché de la construction offshore est dynamique car, selon les spécialistes, plus de 30 gisements de plus de 1.000 mètres de profondeur d'eau entreront en service d'ici à 2014. - Technip a développé une politique de proximité et bénéficie désormais d'une offre à contenu local avec des implantations au Brésil et en Angola. - Le groupe a réussi à redresser sa rentabilité. - Le niveau du carnet de commandes offre une très bonne visibilité sur l'activité du groupe. - Un bilan solide, avec un taux d'endettement faible, procure au groupe davantage de flexibilité - L'action peut présenter un intérêt spéculatif car, avec un actionnariat très fragmenté, Technip fait régulièrement l'objet de convoitises. - L'intégration de la valeur au sein du CAC 40 en septembre 2009 accroît sa liquidité.

Les points faibles de la valeur

- La visibilité reste faible sur la reprise des investissements des majors pétrolières. - L'explosion d'une plateforme BP en mai dans le Golfe du Mexique et la marée noire provoquée ternissent la visibilité sur le secteur parapétrolier. Certains groupes pétroliers pourraient reporter des projets en attendant d'en savoir plus sur le durcissement de la réglementation américaine en matière de production offshore. - Technip évolue sur un marché très concurrentiel, marqué par l'apparition de nouveaux acteurs. Le britannique Acergy a lancé en juin une offre sur Subsea 7 pour former un groupe concurrent.

Comment suivre la valeur

- Le cours de l'action est très lié à l'évolution du prix de baril de pétrole. Les prix du pétrole oscillent actuellement dans une fourchette large, comprise entre 65 et 85 dollars le baril, qui rend beaucoup de projets rentables. - Le niveau d'investissements menés par les compagnies pétrolières influe sur l'activité de l'entreprise. Mais elles sont confrontées à un double défi : compenser le déclin naturel de leurs champs matures, plus précoce qu'anticipé, et trouver de nouvelles réserves. Elles vont donc devoir investir massivement. - Les performances du groupe sont sensibles à l'évolution du cours du dollar. - Surveiller le carnet de commandes qui permet de prévoir les tendances futures d'activité. - Un renforcement de la sécurité des forages en mer, suite à la marée noire dans le Golfe du Mexique, pourrait se traduire par un surcroît de demande pour les sociétés de services, et qui plus est pour des produits à haute valeur ajoutée. - Avec 23% de son activité réalisée au Moyen-Orient en 2009, la conjoncture politique de cette région est à examiner de près. - Le secteur est en pleine concentration.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Pétrole et parapétrolier

En se basant sur une amélioration des perspectives économiques, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) a revu à la hausse ses prévisions de demande mondiale de pétrole pour 2010 et 2011 de 80.000 et 50.000 barils par jour. Cette révision résulte de la prise en compte de nouvelles estimations concernant la croissance économique mondiale, notamment celles émanant du FMI et de l'OCDE En conséquence, l'AIE considère que le monde devrait consommer cette année 86,6 millions de barils par jour (mbj), soit 1,8 million de plus qu'en 2009 (+2,2%). En 2011, la consommation de pétrole devrait s'établir à 87,9 mbj, ce qui constitue une hausse de 1,3 millions de barils (+1,5%) par rapport à 2010. L'hypothèse sous-jacente est que l'activité économique mondiale se développe de 4,5% cette année et de 4,3% l'an prochain. La croissance de la demande de pétrole devrait provenir quasiment uniquement des pays émergents. Ainsi en Chine, la consommation de pétrole a progressé de près de 10% sur un an à fin juin. Ce pays est récemment devenu le premier consommateur d'énergie au monde, détrônant ainsi les Etats-Unis. FTB/ACT/