Actions européennes : rendements trop beaux pour ne pas en tenir compte

27/10/2010 - 12:12 - Option Finance

(AOF / Funds) - "Ce n'est un secret pour personne que les actions européennes sont bon marché. Du point de vue de l'investisseur, cependant, la question clé est de savoir s'il existe des catalyseurs qui pourraient provoquer une revalorisation. Dans son dernier commentaire mensuel, l'équipe actions européennes d'Invesco Henley se penche sur cette question et tire un certain nombre de conclusions qu'elle estime positives pour cette classe d'actifs", note Luke Stellini, directeur produits actions européennes chez Invesco Perpetual. Le gestionnaire estime que "la confiance est peut-être de retour, dans un marché sous-évalué". "Le rapport entre les rendements des actions et ceux des emprunts d'Etat est souvent cité comme preuve que les actions sont bon marché (...) la volonté de sécuriser des rendements, en dépit des valorisations de moins en moins attractives sur les marchés obligataires, démontre que les cicatrices liées à la volatilité des actions sont profondes et qu'elles prennent du temps à disparaître. Dans un monde caractérisé par une inflation faible, voire négligeable, des taux d'intérêt durablement bas et une faible croissance, on estime généralement que cette relation pourrait perdurer au cours des mois et années à venir." "Cependant, notre sentiment est que les investisseurs ne pourront pas ignorer indéfiniment l'élargissement des écarts de rendement en faveur des actions. Bien que l'écart de rendement entre les actions et les obligations dans de nombreux secteurs, comme les télécoms, ait atteint des niveaux records, l'analyse de l'équipe à propos de la capacité des entreprises à verser des dividendes l'amène à conclure que le risque d'une réduction des dividendes est extrêmement mince et, par conséquent, la comparaison des valorisations est justifiée." Selon Luke Stellini, il s'agit désormais "d'identifier ce qui pourrait pousser le marché à prendre conscience que des rendements de 4 à 7% sont trop beaux pour ne pas en tenir compte". "Alors que la saison des publications du troisième trimestre devrait permettre aux entreprises d'affiner leurs indications sur l'évolution des différents marchés et secteurs, Luke Stellini prévient que des questions demeurent sur le front macroéconomique (...) les investisseurs devraient rester particulièrement attentifs à la tendance des données économiques américaines et à l'évolution des marchés des changes, où un nouveau renforcement de l'euro pourrait freiner les économies exportatrices de l'Europe." "Aussi bien le récent regain de fusions et acquisitions que les rumeurs sur la reprise des introductions en Bourse après la pause estivale pourraient signaler aux acteurs du marché que la confiance est de retour. En outre, les données macroéconomiques ont été largement meilleures que prévu depuis début septembre, et les experts d'Invesco notent que les perspectives d'activité sont généralement plus optimistes. Les conclusions empiriques de nos récentes rencontres avec les entreprises nous rendent plus confiants dans la confirmation de notre scénario central d'une reprise progressive." AUT/ALO