TECHNIP relève ses objectifs de marge 2010

28/10/2010 - 10:10 - Option Finance

(AOF) - Technip a publié des résultats globalement en ligne avec les attentes et relevé ses objectifs de marge 2010. Le groupe français de services pétroliers a réalisé au troisième trimestre un bénéfice net en repli de 4% à 103,4 millions d'euros. Le résultat opérationnel courant a reculé de 9,7% à 155,7 millions d'euros. La marge opérationnelle courante s'établit à 10,3%, contre 10,1% au troisième trimestre 2009 et 9,8% attendus par le consensus Reuters. Le chiffre d'affaires a reculé de 11,6% à 1,512 milliard. Selon le consensus réalisé par Reuters, les analystes attendaient en moyenne un résultat net de 99 millions d'euros, un résultat opérationnel courant de 158 millions et un chiffre d'affaires de 1,61 milliard. Technip ne donne pas d'explication au recul de son activité et de ses profits. En revanche, la société parapétrolière a relevé ses prévisions de taux de marge opérationnelle pour 2010. " Nous prévoyons désormais un taux de marge opérationnelle d'environ 16,5% pour le Subsea (infrastructures sous-marines) ", contre plus de 15% auparavant, indique le PDG Thierry Pilenko, cité dans le communiqué. Pour les autres segments du groupe (plates-formes en mer -Offshore - et installations terrestres - Onshore), la marge est attendue proche de 6%, contre 5,3% auparavant. Par ailleurs, Technip vise toujours un chiffre d'affaires 2010 compris entre 5,9 et 6,1 milliards, avec des ventes dans le Subsea d'environ 2,6 et 2,7 milliards. Concernant 2011, le groupe table sur une croissance de son activité et, à ce stade, sur un taux de marge opérationnelle d'environ 15% pour le Subsea et stable pour les segments Onshore/Offshore. " Malgré les craintes initiales, le tragique accident survenu dans le golfe du Mexique (la marée noire de BP, ndlr) n'a pas eu d'impact négatif sur notre activité en 2010 ", a indiqué le PDG Thierry Pilenko, cité dans le communiqué. " A présent, notre visibilité à moyen terme s'améliore dans cette région où plusieurs projets de développement en eau profonde semblent relancés ", ajoute-t-il. En termes de perspectives, " la dynamique des nouveaux projets s'est accélérée en 2010 pour l'industrie parapétrolière même si plusieurs d'entre eux ont été reportés à 2011 ", souligne le dirigeant. " Toutefois, la stabilité relative des cours du pétrole et l'importance pour nos clients de poursuivre leurs investissements stratégiques constituent deux moteurs de développement ", précise t-il.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- En étant présent sur tous les segments porteurs de la chaîne pétrolière, Technip est bien positionné pour remporter un certain nombre d'appels d'offres lancés par les compagnies pétrolières. - Technip bénéficie de la croissance structurelle de la demande de pétrole avec l'industrialisation et la montée du niveau de vie dans les pays émergents. - Le spécialiste de l'ingénierie et de la construction de projets clés en main destinés aux secteurs pétrolier et pétrochimique a mis en place une stratégie qui privilégie la rentabilité plutôt que la conquête effrénée de contrats géants, une plus grande sélectivité des commandes et une meilleure diversité en termes de segments, marchés et zones géographiques. - Le marché de la construction offshore est dynamique car, selon les spécialistes, plus de 30 gisements de plus de 1.000 mètres de profondeur d'eau entreront en service d'ici à 2014. - Technip a développé une politique de proximité et bénéficie désormais d'une offre à contenu local avec des implantations au Brésil et en Angola. - Le groupe a réussi à redresser sa rentabilité. - Le niveau du carnet de commandes offre une très bonne visibilité sur l'activité du groupe. - Un bilan solide, avec un taux d'endettement faible, procure au groupe davantage de flexibilité - L'action peut présenter un intérêt spéculatif car, avec un actionnariat très fragmenté, Technip fait régulièrement l'objet de convoitises. - L'intégration de la valeur au sein du CAC 40 en septembre 2009 accroît sa liquidité.

Les points faibles de la valeur

- La visibilité reste faible sur la reprise des investissements des majors pétrolières. - L'explosion d'une plateforme BP en mai dans le Golfe du Mexique et la marée noire provoquée ternissent la visibilité sur le secteur parapétrolier. Certains groupes pétroliers pourraient reporter des projets en attendant d'en savoir plus sur le durcissement de la réglementation américaine en matière de production offshore. - Technip évolue sur un marché très concurrentiel, marqué par l'apparition de nouveaux acteurs. Le britannique Acergy a lancé en juin une offre sur Subsea 7 pour former un groupe concurrent.

Comment suivre la valeur

- Le cours de l'action est très lié à l'évolution du prix de baril de pétrole. Les prix du pétrole oscillent actuellement dans une fourchette large, comprise entre 65 et 85 dollars le baril, qui rend beaucoup de projets rentables. - Le niveau d'investissements menés par les compagnies pétrolières influe sur l'activité de l'entreprise. Mais elles sont confrontées à un double défi : compenser le déclin naturel de leurs champs matures, plus précoce qu'anticipé, et trouver de nouvelles réserves. Elles vont donc devoir investir massivement. - Les performances du groupe sont sensibles à l'évolution du cours du dollar. - Surveiller le carnet de commandes qui permet de prévoir les tendances futures d'activité. - Un renforcement de la sécurité des forages en mer, suite à la marée noire dans le Golfe du Mexique, pourrait se traduire par un surcroît de demande pour les sociétés de services, et qui plus est pour des produits à haute valeur ajoutée. - Avec 23% de son activité réalisée au Moyen-Orient en 2009, la conjoncture politique de cette région est à examiner de près. - Le secteur est en pleine concentration.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Pétrole et parapétrolier

En se basant sur une amélioration des perspectives économiques, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) a revu à la hausse ses prévisions de demande mondiale de pétrole pour 2010 et 2011 de 80.000 et 50.000 barils par jour. Cette révision résulte de la prise en compte de nouvelles estimations concernant la croissance économique mondiale, notamment celles émanant du FMI et de l'OCDE En conséquence, l'AIE considère que le monde devrait consommer cette année 86,6 millions de barils par jour (mbj), soit 1,8 million de plus qu'en 2009 (+2,2%). En 2011, la consommation de pétrole devrait s'établir à 87,9 mbj, ce qui constitue une hausse de 1,3 millions de barils (+1,5%) par rapport à 2010. L'hypothèse sous-jacente est que l'activité économique mondiale se développe de 4,5% cette année et de 4,3% l'an prochain. La croissance de la demande de pétrole devrait provenir quasiment uniquement des pays émergents. Ainsi en Chine, la consommation de pétrole a progressé de près de 10% sur un an à fin juin. Ce pays est récemment devenu le premier consommateur d'énergie au monde, détrônant ainsi les Etats-Unis. FTB/ACT/