BNP Paribas IP prend ses bénéfice sur les actions japonaises

29/10/2010 - 17:34 - Option Finance

(AOF / Funds) - "Nous avons procédé à des prises de bénéfices sur les actions japonaises sous-pondérées, puisqu'une appréciation sensible du yen n'est pas à l'ordre du jour. La performance relative du Japon par rapport à l'Europe et aux États-Unis s'est révélée extrêmement morose depuis avril, ce qui nous amène à supposer que l'essentiel des mauvaises nouvelles est déjà intégré. Le pessimisme est toujours de mise, eu égard à la croissance intérieure apathique et à la baisse de régime outre-Atlantique", affirme BNP Paribas IP. "Les marchés sont probablement dans l'expectative d'événements et de statistiques clés, notamment les élections américaines de mi-mandat, une réunion d'orientation de la Réserve Fédérale, qui devrait fournir des éclaircissements sur une nouvelle série d'achats d'actifs destinée à stimuler l'économie, et une réunion d'orientation de la Banque d'Angleterre, laquelle va sans doute renoncer à l'assouplissement quantitatif. Nous attendons également (...) l'indice ISM manufacturier lundi et les statistiques sur l'emploi vendredi prochain." "La capacité du G-20 à progresser sur le plan des déséquilibres mondiaux et à empêcher une guerre des devises après la réunion des ministres des finances la semaine dernière en Corée du Sud dépend dans une large mesure de la volonté de ses membres de tenir leurs engagements. Il est difficile de croire que les États-Unis, la Chine ou tout autre pays orientent la politique économique en vue d'atteindre un équilibre extérieur. La Chine et l'Allemagne se sont montrées réticentes à modifier leurs stratégies de croissance menées par les exportations, tandis que les États-Unis n'ont pas entamé de consolidation budgétaire qui pourrait aboutir à une réduction du déficit du compte courant." "Selon les derniers chiffres issus de Chine, la croissance s'est probablement accélérée durant le trimestre, corrigée des variations saisonnières. Les ventes au détail ont fortement augmenté, la production industrielle a fait état d'une progression solide et l'inflation s'est intensifiée. Cette situation a de fortes chances de déboucher sur une hausse progressive du renminbi malgré les recommandations du G-20 en faveur de la flexibilité accrue des taux de change. Certains observateurs considèrent le dernier relèvement de taux d'intérêt comme un signe : l'appréciation de la devise ne constituera pas l'outil unique ou principal du tour de vis monétaire." "Les États-Unis vont opter pour un nouvel assouplissement quantitatif (QE II) à l'issue de la réunion du G-20. L'atonie du marché de l'emploi et le niveau bas de l'inflation pourraient profiter d'un dollar faible, la Réserve Fédérale manifestant peu d'intérêt pour les entrées de capitaux, l'appréciation monétaire, voire les bulles des prix des actifs dans les pays émergents. La forme ou l'étendue du QE II ont fait l'objet de débats acharnés sur les marchés, mais le facteur crucial du succès est, selon nous, que la Fed doit s'engager fermement à obtenir une croissance supérieure et une inflation plus élevée." "Les chiffres de la semaine dernière indiquent une envolée des ventes de logements anciens aux États-Unis, mais révèlent une forte distorsion du fait de l'expiration du crédit d'impôt. Les ventes se situent toujours en deçà des niveaux observés avant l'instauration du crédit en question. Selon divers paramètres, les prix des logements s'inscrivent de nouveau en baisse. Compte tenu des signes de stabilisation du marché et de l'effondrement massif constaté en 2007 et 2008, la baisse des prix devrait être limitée. Toutefois, le traitement déplorable des saisies et l'excédent important de logements non vendus empêchent un redressement imminent des prix." "Les indicateurs relatifs au secteur industriel américain ne témoignent que d'une croissance modeste, tout comme les deux principaux indices nationaux. L'indicateur avancé du Conference Board est en légère augmentation, mais la majeure partie semble imputable à la perspective du QE II. Selon les prévisions du Board, confirmées par l'indice Chicago Fed National Activity, l'économie américaine devrait rester languissante et manquer de dynamisme jusqu'aux congés de fin d'année ou aux premiers mois de 2011. Les données sur la confiance des consommateurs n'ont compensé qu'en partie le recul de septembre, attestant toujours d'une hausse médiocre de la consommation." "Les indicateurs avancés de la zone euro ont continué d'envoyer des signaux mitigés. L'indice PMI composite s'est contracté pour le troisième mois consécutif ; l'indice manufacturier a progressé, mais celui des services a fait machine arrière. La hausse des nouvelles commandes a largement dépassé les attentes, mais l'activité de prêts s'est avérée insuffisante malgré le recul des préoccupations dans le secteur bancaire. La croissance du PIB au Royaume-Uni, à 0,8% en glissement trimestriel au troisième trimestre, a de loin surpassé les espérances. Si l'on en juge par les autres indicateurs de croissance actuelle et à venir, ce taux de croissance n'est pas viable à notre avis. Toutefois, la Banque d'Angleterre va probablement s'abstenir de procéder à une nouvelle série de mesures d'assouplissement quantitatif. Son comité de politique monétaire se réunit les 3 et 4 novembre." "Les bénéfices des entreprises au troisième trimestre sont jusqu'ici supérieurs aux prévisions. Avec 27% des entreprises de l'indice américain S&P 500 ayant communiqué leurs résultats, 86% ont affiché un bénéfice par action plus élevé que prévu, soit une proportion confortable. Les ventes se sont redressées après un fléchissement au deuxième trimestre. En Europe, les bénéfices et les ventes ont jusqu'à présent fait état d'une hausse plus marquée au troisième trimestre qu'au deuxième, grâce à ArcelorMittal dont le bénéfice par action a atteint le double du niveau attendu." AUT/ALO