ACCOR : Denis Hennequin nommé directeur général exécutif

03/11/2010 - 08:10 - Option Finance

(AOF) - Le Conseil d'administration d'Accor a mis fin au mandat de directeur général de Gilles Pélisson et a nommé Denis Hennequin directeur général exécutif à compter du 1er décembre 2010, annonce le groupe dans un communiqué. Denis Hennequin est depuis 2009 administrateur de Accor et occupait depuis 2005 les fonctions de PDG de McDonald's Europe. Yann Caillère, directeur général délégué, est confirmé dans ses fonctions. " Afin de permettre une parfaite transition, Gilles Pélisson conservera son mandat de président du Conseil d'administration qu'il assurera à titre non exécutif jusqu'au 15 janvier 2011 date à partir de laquelle Denis Hennequin assurera la fonction de PDG de Accor ", précise le document.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Accor est le leader européen de l'hôtellerie. Du luxe à l'économique, en passant par le haut et milieu de gamme, Accor couvre tous les segments du marché. - Accor est désormais un pure player de l'hôtellerie après la scission du groupe et la cotation de la branche services pré-payés (Edenred) en juillet 2010. Cette opération va permettre de mieux valoriser le groupe, désormais recentré sur des marques comme Sofitel, Novotel, Pullman, Mercure, Ibis ou Etap. - Sa stratégie de gestion des actifs immobiliers, appelée asset right, démarque le groupe de ses concurrents. D'ici 2015, 80% des hôtels du groupe ne seront plus détenus en pleine propriété, mais gérés en contrat de management ou en franchise, un vrai changement de modèle économique.

Les points faibles de la valeur

- Le groupe est peu diversifié géographiquement et tire plus de 70% de ses revenus de l'Europe (France incluse). - La dégradation des performances du groupe en 2009 reflète l'impact de la crise : c'est le haut et milieu de gamme où Accor réalise 58% de son chiffre d'affaires qui a été le plus touché, ainsi que la chaîne économique Motel 6 aux Etats-Unis. - Le plan Ariane 2015 est jugé très ambitieux. Ce programme, qui prévoit la cession de 450 murs d'hôtels sur la période 2010-2013, doit rapporter 2 milliards d'euros et permettre le désendettement complet de l'hôtellerie. La question est de savoir si la conjoncture permettra de tenir ces engagements. - Le nouveau groupe doit convaincre la communauté financière de sa capacité à créer de la valeur.

Comment suivre la valeur

- L'hôtellerie est une activité cyclique. Très présent en Europe, Accor est particulièrement sensible à la conjoncture européenne. - Les indices sectoriels à suivre sont le taux d'occupation des hôtels et le RevPar, revenu par chambre disponible. - Bien que déjà opéable, Accor l'est encore plus après le recentrage sur l'hôtellerie. Le groupe peut intéresser un concurrent qui souhaiterait se renforcer en Europe sur le milieu de gamme et sur l'hôtellerie économique, où Accor est leader avec des marques comme Ibis et Formule 1. - A suivre le plan Ariane 2015 vise à faire d'Accor le troisième groupe mondial dans l'hôtellerie. - A suivre également la mise en bourse de Lucien Barrière. Accor cèdera toute sa participation si l'opération réussie. Cela permettra au groupe de poursuivre son recentrage et de réduire son endettement.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Hotellerie et loisirs

Le secrétaire général de l'OMT appelle à la prudence pour l'avenir du secteur, en rappelant qu'aux Etats-Unis et dans plusieurs grands pays européens la reprise de l'économie n'est pas encore très solide. Néanmoins, l'organisation maintient sa prévision de croissance pour 2010, comprise entre 3 et 4%, après un recul de 4,2% l'an passé. Pour améliorer leur rentabilité et mieux affronter les variations d'activité, les grands groupes hôteliers poursuivent une stratégie basée sur la cession d'une partie croissante de leur patrimoine. Au cours du premier semestre, Accor a modifié le statut de trente-huit de ses hôtels, désormais exploités en contrat de gestion ou en franchise. Grâce à ce désengagement, le groupe peut se désendetter. Le principal relais de croissance de l'industrie hôtelière se situe dans les pays émergents, où la clientèle des particuliers ne cesse de croître. La concurrence peut y être rude : en 2009, les enseignes chinoises Home Inns et Jin Jiang ont augmenté le nombre de leurs chambres de respectivement 70% et 16%. Pour réagir, les grandes chaînes internationales multiplient les projets. FTB/ACT/