GDF SUEZ : les résultats neuf mois dépassent le consensus

03/11/2010 - 08:50 - Option Finance

(AOF) - GDF Suez a réalisé un chiffre d'affaires neuf mois de 60,1 milliards d'euros en variation brute de +3,8%. L'Ebitda s'élève à 11 milliards d'euros, en variation brute de 8,8 % et en organique de +3,8 %. Les analystes interrogés par Thomson-Reuters tablaient en moyenne sur un Ebitda de 10,729 milliards d'euros et sur un chiffre d'affaires de 59,376 milliards d'euros. Le groupe a confirmé son objectif d'un Ebitda en croissance en 2010 et en progression de 15 % en 2011 par rapport à 2009. Il a confirmé également la poursuite de son programme de développement industriel de l'ordre de 10 milliards d'euros pour l'année. Au total et sur les 3 dernières années, le groupe aura ainsi investi 30 milliards d'euros dans l'outil industriel. La dette nette s'établit à 31,8 milliards d'euros à fin septembre 2010, en baisse de 1,7 milliard d'euros par rapport à fin juin 2010. Elle intègre notamment les investissements industriels réalisés par le groupe, l'impact de la cession de la participation du groupe dans Gas Natural Fenosa, l'effet favorable de l'évolution du change au cours du troisième trimestre et de l'émission d'une dette hybride par Suez Environnement.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- GDF Suez est le premier opérateur gazier en France. - Le rapprochement des activités non européennes avec celles d'International Power en fait également le plus grand exploitant de centrales électriques dans le monde, très implanté dans les zones en forte croissance (Moyen-Orient, Amérique latine, Asie). C'est aussi le deuxième producteur mondial d'électricité. - La diversité de ses métiers, sur l'ensemble de la chaine énergétique, ainsi qu'un modèle économique qui combine activités régulées et concurrentielles, assurent une certaine visibilité des résultats. - Le groupe s'est fixé un plan d'investissements ambitieux, qu'il met méthodiquement en oeuvre. - Le groupe bénéficie d'un bilan solide, qui le met à l'abri de cessions d'actifs dans l'urgence ou d'opérations de recapitalisation, le point faible de beaucoup de ses concurrents. - L'action offre un rendement élevé (environ 6%).

Les points faibles de la valeur

- Le groupe est très dépendant de son marché domestique. - L'environnement va rester difficile cette année. En conséquence, les objectifs ambitieux qui avaient été fixés pour 2011, à savoir essentiellement un Ebitda de 17 à 18 milliards d'euros, ont été reportés. - On assiste à une décorrélation nouvelle des prix du gaz et du pétrole : alors que les cours du pétrole sont remontés, les prix du gaz restent déprimés, du fait de la faiblesse de la demande et de la mise en service de nouvelles capacités de production. - GDF Suez pâtit d'un retard dans le nucléaire par rapport à EDF, qui a quatre à cinq ans d'avance sur ses concurrents. - Un risque politique est attaché au titre car les tarifs de gaz pratiqués par le groupe dépendent des décisions de l'Etat français.

Comment suivre la valeur

- GDF Suez fait partie du secteur des " utilities ", traditionnellement sensible à l'évolution des taux d'intérêt. - C'est une valeur considérée comme défensive, grâce à la régularité de ses résultats et à son modèle économique. - Les performances de GDF Suez sont liées à l'évolution des prix du gaz, eux-mêmes dépendants du fioul domestique, du fioul lourd, du Brent et de la parité de change euro/dollar. - La formule d'indexation des coûts d'approvisionnement de GDF Suez fait l'objet d'un audit régulier.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux collectivités

Le deuxième acteur mondial dans le domaine de l'électricité est né. Deux ans après la fusion entre Gaz de France et Suez, GDF Suez vient de reprendre le britannique International Power. Il est ainsi propulsé du neuvième au deuxième rang des producteurs mondiaux d'électricité, derrière EDF. Il devient également le leader mondial des groupes de services aux collectivités (utilities) en tenant compte de la production de gaz. Toutefois, cette opération va accroître la dette de GDF Suez, qui va passer de 33,5 à 42,4 milliards d'euros. Le groupe français compte donc lancer des cessions de 4 à 5 milliards d'euros. FTB/ACT/