BENETEAU : forte hausse des résultats annuels

04/11/2010 - 17:50 - Option Finance

(AOF) - Bénéteau a réalisé un résultat opérationnel courant annuel de 45,2 millions d'euros contre 8,7 millions d'euros un an plus tôt. Ce résultat est sensiblement supérieur aux 37,5 millions estimés initialement, a souligné le fabricant de bateaux. Cette performance est due essentiellement au redressement plus rapide que prévu de la rentabilité de l'activité Bateaux, l'activité Habitat ayant pour sa part supporté des coûts de lancement de l'habitat résidentiel plus élevés qu'envisagés. Le résultat net 2009-2010 atteint 31,4 millions d'euros contre une perte de 10,4 millions d'euros l'an passé. La trésorerie nette du groupe progresse fortement. Elle s'élève à 207,1 millions d'euros contre 114,2 au 31 août 2009. Elle est constituée à hauteur de 58,1 millions d'euros d'actions d'autocontrôle. Dans le détail, l'activité Bateaux dégage un résultat opérationnel courant de 32,5 millions d'euros et réalise une marge opérationnelle de 5,7% contre une prévision de 3,4%. L'activité Habitat réalise sur l'exercice un résultat opérationnel de 12,7 millions d'euros. Ce résultat provient à hauteur de 18,5 millions d'euros de la progression de la rentabilité de l'habitat de loisirs qui dégage une marge opérationnelle de 9,5% contre 8,5% l'année passée. Compte tenu de ces résultats, Bénéteau proposera à son assemblée générale du 28 janvier 2011 de mettre enpaiement un dividende de 0,12 euro par action.

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Les points forts de la valeur

De 1996 à 2009, Bénéteau a enregistré douze années ininterrompues de croissance. L'effondrement de 48% du marché nautique en 2009 dans le monde est sans précédent mais ne remet pas en cause la stratégie de Bénéteau. Dans un marché de la plaisance dont la reprise sera progressive, Bénéteau est en bonne position pour gagner des parts de marché grâce aux nombreuses nouveautés développées en dépit de la crise, à la force intacte de ses réseaux de distribution et à une politique de prix adaptée. La structure de coûts ayant été allégée, l'effet de levier d'une reprise du chiffre d'affaires sur les résultats du groupe sera significatif. Les analystes estiment que Bénéteau sort renforcé de la crise et qu'il devrait afficher une dynamique de croissance très élevée. Bénéteau a investi dans des relais de croissance (bateaux à moteurs...) et des diversifications prometteuses et moins touchées par la crise (mobile-homes, maisons en bois). La Chine, important relais de croissance à terme, va contribuer au chiffre d'affaires dès 2010. La situation financière du groupe reste solide et lui permet d'envisager de nouveaux développements.

Les points faibles de la valeur

Le marché de la plaisance n'a pas échappé à la crise car de nombreux bateaux sont achetés à crédit. Les nouveautés de la division nautique représentaient début 2010 environ 40% des ventes. Or, un bateau affiche un premier pic de rentabilité à partir de sa troisième année de vie. Les perspectives sur les marchés américains, scandinaves et italiens restent très difficiles. - Le segment du bateau à moteur, très dynamique, est moins rentable que celui du bateau à voile.

Comment suivre la valeur

Le niveau du carnet de commandes et le rythme des entrées de commandes sont de bons indicateurs de tendance. A noter, la forte saisonnalité de la plupart des activités de Bénéteau, le premier semestre étant traditionnellement peu représentatif de l'activité annuelle. Les salons nautiques, qui se déroulent d'octobre à décembre, sont l'occasion de la présentation des nouveaux modèles et d'importantes prises de commandes. - Le groupe Bénéteau exporte 30% de sa production dans la zone dollar. Il est donc sensible aux variations du billet vert. Innovations et développement géographique seront le fer de lance du groupe Bénéteau pour les prochaines années. Une stratégie de croissance externe aux Etats-Unis est envisagée.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Hotellerie et loisirs

Le secrétaire général de l'OMT appelle à la prudence pour l'avenir du secteur, en rappelant qu'aux Etats-Unis et dans plusieurs grands pays européens la reprise de l'économie n'est pas encore très solide. Néanmoins, l'organisation maintient sa prévision de croissance pour 2010, comprise entre 3 et 4%, après un recul de 4,2% l'an passé. Pour améliorer leur rentabilité et mieux affronter les variations d'activité, les grands groupes hôteliers poursuivent une stratégie basée sur la cession d'une partie croissante de leur patrimoine. Au cours du premier semestre, Accor a modifié le statut de trente-huit de ses hôtels, désormais exploités en contrat de gestion ou en franchise. Grâce à ce désengagement, le groupe peut se désendetter. Le principal relais de croissance de l'industrie hôtelière se situe dans les pays émergents, où la clientèle des particuliers ne cesse de croître. La concurrence peut y être rude : en 2009, les enseignes chinoises Home Inns et Jin Jiang ont augmenté le nombre de leurs chambres de respectivement 70% et 16%. Pour réagir, les grandes chaînes internationales multiplient les projets. FTB/ACT/