NRJ GROUP : hausse de l'activité au troisième trimestre

05/11/2010 - 08:44 - Option Finance

(AOF) - NRJ Group a publié un chiffre d'affaires de 71,7 millions d'euros au troisième trimestre, en hausse de 11,2%. Sur les neuf premiers mois de l'année, l'activité ressort à 236,9 millions d'euros, en croissance de 2,7%. A données comparables, la progression du chiffre d'affaires s'établit à 10,8% au troisième trimestre et à 2,5% sur les neuf premiers mois de l'année. Le groupe souligne avoir enregistré une progression de ses recettes publicitaires en France au mois d'octobre 2010, avec une croissance de ses ventes en radio et un fort développement en télévision par rapport au mois d'octobre 2009.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Le groupe possède une marque forte qu'il peut décliner dans différentes activités. La marque NRJ est particulièrement connue par les " jeunes ". - Le groupe est engagé dans un projet de rationalisation de ses activités. Le processus d'ouverture du capital de sa filiale Towercast — annoncé en février 2008 mais ralenti par la crise — devrait se préciser en 2010. - Le groupe compense la chute des recettes publicitaires de ses chaînes de radio grâce à sa présence sur la TNT. Les comédies musicales sont également un relais de croissance.

Les points faibles de la valeur

- L'incertitude reste toujours aussi forte, tant sur la conjoncture publicitaire en 2010 que sur la capacité de la station NRJ à faire progresser sa part d'audience. - Le modèle économique du groupe repose sur une structure de coûts fixes élevés. Un recul de 10% du chiffre d'affaires génère une baisse de 8,5 millions d'euros du résultat opérationnel. - Le potentiel des relais de croissance est incertain. Les recettes publicitaires représentent encore plus de 80% des facturations totales. - Les radios musicales sont désormais fortement concurrencées par Internet et par la musique mobile (téléphones portables, baladeurs numériques). Le groupe doit convaincre de sa capacité à développer une offre complémentaire " on air, on line et on demand ", c'est-à-dire sur les ondes, sur Internet et à la demande. - Les chaînes de radio à l'international du groupe sont en difficulté. - Le faible flottant peut limiter l'attrait du titre auprès des investisseurs. Le marché spécule même régulièrement sur un retrait de la cote.

Comment suivre la valeur

- NRJ Group, en tant que régie publicitaire comme en tant que média, est sensible à l'évolution du marché publicitaire. Toutefois un spot publicitaire radio est extrêmement rapide à réaliser et permet à ce média de profiter de tout retournement de la conjoncture. - Le cours de Bourse est susceptible de réagir positivement ou négativement à tout nouveau sondage d'audience (barèmes Médiamétrie). - NRJ reste ouvert à toute opportunité d'acquisition, à condition de constater une " forte synergie " avec son coeur d'activité dans les médias. Le marché estime qu'un rapprochement avec NextRadioTV serait pertinent.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Communication - Medias

Les groupes avaient initialement choisi de ne pas faire payer leurs contenus en ligne, en misant sur les revenus publicitaires engendrés par l'audience. Ils revoient aujourd'hui leur position et mettent en place des systèmes de péage. Le britannique Times, appartenant au groupe News Corp., a choisi la formule du tout-payant sur le Web depuis le 1er juillet. Quant au New York Times, il introduira une formule payante début 2011. Il se dirige vers le freemium : une partie du contenu du site est gratuite tandis que l'autre est payante. En France, plusieurs quotidiens généralistes ont opté pour cette formule. En septembre 2009, Libération a rendu payants sur son site des articles de son quotidien papier. LeFigaro.fr a également introduit un système d'abonnement en février. LeMonde.fr, l'un des premiers à avoir facturé des contenus en 2002, réserve désormais les articles de son quotidien papier à la version payante de son site. Ces acteurs espèrent ainsi rentabiliser une audience qui s'établit à plusieurs millions de visiteurs uniques mensuels et éviter la cannibalisation des contenus des versions papier. FTB/ACT/