Le positionnement vis à vis du risque reste inchangé (enquête UFF-Ifop)

08/11/2010 - 16:50 - Option Finance

(AOF / Funds) - "La crise financière et économique, vécue comme un véritable séisme en 2008 et début 2009, continue d'avoir un fort impact sur les comportements de placement des patrimoniaux, alors qu'à la rentrée 2009, les différents indicateurs laissaient présager une normalisation plus rapide", selon la dernière enquête de l'Observatoire UFF-IFOP de la clientèle patrimoniale. "Dans ce contexte, les patrimoniaux continuent de privilégier les placements perçus comme à faible risque et ne se sentent pas près à revenir vers les actions." "Inquiets de la situation économique et financière, peu confiants sur le fait que les banques aient tiré les conséquences de la crise et adopté des comportements moins risqués, les patrimoniaux montrent la volonté d'une implication grandissante dans la gestion de leur épargne, d'autant plus qu'ils sont plus pessimistes qu'à la rentrée 2009 quant à l'évolution des marchés financiers dans les six prochains mois, probablement déçus de l'absence de progression du CAC 40 sur un an." "Le recul est particulièrement prononcé auprès de ceux ayant les patrimoines financiers les plus élevés (supérieur à 75.000 euros) et qui, plus exposés au risque, espéraient certainement retrouver une partie du capital perdu." "Alors que les patrimoniaux anticipaient une amélioration de leur capacité d'épargne, ils estiment que celle-ci n'a pas eu lieu au niveau escompté, ce qui les incite, contexte aidant, à faire preuve d'une prudence accrue. En effet, si le taux d'épargne a terminé en progression en 2009, c'est avant tout du fait d'un pouvoir d'achat accru grâce à une inflation particulièrement basse, un élément peut-être moins directement ressenti des Français." "Le positionnement vis-à-vis du risque reste inchangé. Les patrimoniaux montrent un même niveau de frilosité que l'an passé et acceptent, en moyenne, de prendre un peu plus de 20% de produits risqués en portefeuille, une proportion constante et qu'ils ne sont pas prêts à augmenter. Leur appréhension du risque des différents produits de placement est très proche de celle observée l'an passé à l'exception des SICAV monétaires, perçues plus risquées, peut être en raison de la récente crise de devise : tous les produits d'investissements (même les assurances en euros) paraissent porteurs de risque ; parmi les produits perçus comme les moins risqués figurent les obligations d'Etat, loin devant les obligations d'entreprises (risque de 3,8 versus 5,5/10). La crise grecque ne semble ainsi pas avoir eu d'impact ou, au contraire, a rassuré quant à la mobilisation en faveur d'un pays. L'or, malgré son très haut cours, garde son statut de valeur refuge." "Les principaux critères de choix lors d'un investissement restent la disponibilité des fonds, le niveau de rendement et la régularité de performance, ce qui traduit un certain paradoxe au regard des produits plébiscités : assurance vie en euros et immobilier, tous deux impliquant un engagement de long terme. En très nette progression (+12 pts), l'attente de simplicité des produits proposés." "Face à l'incertitude montante et à la complexification perçue des marchés, un besoin d'accompagnement se fait plus largement sentir : les patrimoniaux aspirent à une relation privilégiée avec leur conseiller, dont l'expertise est attendue au-delà de son cadre traditionnel, en particulier en termes d'expertise financière, voire fiscale mais aussi, de suivi sur la durée ; en parallèle, le désir d'autonomie totale s'amoindrit : en 2009, 14% des patrimoniaux ne souhaitaient pas avoir d'interlocuteur lors de la souscription de produits financiers à l'avenir ; en 2010, c'est désormais le cas de seulement 2% d'entre eux. Enfin, dernière attente importante, les patrimoniaux souhaitent être clairement informés du niveau de risque des produits, à rapprocher de leur volonté de maitrise." "Les investissements verts suscitent un intérêt significatif auprès des patrimoniaux : 65% d'entre eux estiment que les investissements verts sont aussi performants que les investissements traditionnels et 67% privilégieraient ce type de placement plutôt qu'un investissement traditionnel. A performance équivalente, une large majorité (77%) se déclare prête à souscrire à ce type de placement, dont 34% certainement. Les Français patrimoniaux qui ont l'intention de souscrire à ce type de fond envisagent d'y consacrer en moyenne 20% de leurs investissements au cours des douze prochains mois." AUT/ACT