Une gestion active de stratégies de valeur relative (E. de R. AM)

09/11/2010 - 16:42 - Option Finance

(AOF / Funds) - "Grâce à la reprise économique et à une ouverture sur l'étranger où la demande émergente commence à jouer un rôle éminent, nombre d'entreprises européennes ont reconstitué leurs marges et offrent une bonne visibilité de leurs free cash-flows. Elles sont aujourd'hui en position de distribuer des dividendes élevés et pérennes. Dans un contexte où les banques centrales maintiennent des taux d'intérêt bas, les valeurs de rendement présentent un attrait majeur pour l'investisseur", note Edmond de Rothschild AM. "Le fait que, sur les grands marchés, le rendement des actions européennes soit supérieur à celui des emprunts d'Etat est une situation plutôt rare qui a mené par le passé, notamment en 2003 et 2009, à un rallye boursier. A titre d'exemple, le rendement de France Télécom se situe actuellement autour de 8% alors que son obligation (duration 7 ans) ne rapporte que 2,84% et qu'une OAT de même duration offre un rendement voisin de 2,5%." "En théorie, les risques ne sont pas comparables entre ces deux classes d'actifs mais le faible niveau des taux d'intérêt à long terme implique pour les obligations un risque en capital que le rendement nominal est loin de compenser en cas de hausse des taux. Pour les actions, le contexte de marché continue à être volatil et les sociétés peuvent soudainement réduire ou suspendre le versement de leur dividende, mais la bonne santé financière des entreprises européennes crée une substantielle marge de sécurité. Leur rentabilité, leur niveau généralement modéré d'endettement confortent leur capacité de distribuer des dividendes à leurs actionnaires." "Dans un environnement de croissance économique modérée, la capacité visible des entreprises à distribuer et surtout à faire croître des dividendes importants donne tout son attrait au thème des valeurs de rendement." "Dans un contexte où l'aversion au risque reste élevée, investir directement sur les marchés actions peut freiner plus d'un investisseur. Toutefois, pour ceux qui souhaitent revenir sur les actions européennes, il existe des techniques de gestion pour s'exposer en limitant le risque. En effet, à l'aide d'une gestion active de l'exposition sur les actions, il est possible de capter l'essentiel de la hausse tout en limitant les revers en cas de performance négative des marchés et en conservant l'alpha du sous-jacent." "De manière générale, la mise en place d'une gestion active de stratégies de valeur relative, à savoir une concentration des couvertures Eurostoxx 50 et CAC 40 après les phases de hausse, et une diversification des indices de couvertures lors des mouvements de baisse et dans les creux de marché (bascule des couvertures vers des indices plus défensifs tels que le Footsie et le SMI qui rebondiront moins dans la hausse anticipée), permet d'optimiser le couple rendement/risque. Ainsi, par exemple, si le gérant veut diminuer le risque global du portefeuille, il peut mettre en place une stratégie visant à couvrir les indices riches en valeurs financières. Pour ce faire, il vendra le CAC 40 ou l'Eurostoxx 50, en lieu et place du FTSE 100, indice riche en valeurs défensives (pétrole et gaz, santé, agroalimentaire) et moins présent sur le secteur financier." "Le pilotage tactique de l'exposition du fonds se fonde sur l'utilisation de produits dérivés liquides sur les grands indices européens, à savoir les contrats à terme et/ou les options. Cette approche confère une plus grande souplesse au fonds et une vraie flexibilité. Selon les conditions techniques de marchés et l'anticipation du gérant allocataire, celui-ci combine ces deux instruments de couverture." AUT/ALO