(AOF) - Total Gabon a réalisé au troisième trimestre 2010 un résultat net en hausse de 36% à 70 millions de dollars, soutenu par la croissance du chiffre d'affaires. Pour les neuf premiers mois de 2010, le résultat net s'élève à 159 millions de dollars, en progression de 39%. Le chiffre d'affaires du troisième trimestre atteint 360 millions de dollars, en croissance de 34% principalement grâce à un nombre de cargaisons enlevées plus important et à l'augmentation des prix de vente. Pour les neuf premiers mois, le chiffre d'affaires s'élève à 1,037 milliard, en hausse de 28%. Au troisième trimestre 2010, les investissements ont concerné principalement le re-développement d'Anguille et le démarrage de la campagne de forage sur Ntchengé pour un montant de 84 millions de dollars contre respectivement 72 millions au troisième trimestre 2009 et 74 millions au deuxième trimestre 2010. Compte tenu de ces éléments, la capacité d'autofinancement globale s'élève à 213 millions de dollars au troisième trimestre 2010, en hausse de 31%. La part de production de pétrole brut (opérée et non opérée) liée aux participations de Total Gabon s'est établie à 51,6 milliers de barils par jour (kb/j) au troisième trimestre 2010, en diminution de 5% par rapport au troisième trimestre 2009 (54,3 kb/j) et de 4% par rapport au deuxième trimestre 2010 (53,6 kb/j) en raison du déclin de certains champs. Au troisième trimestre 2010, le prix moyen du Brent a atteint 76,9 dollars par baril, en augmentation de 13% par rapport au troisième trimestre 2009 et en baisse de 2% par rapport au deuxième trimestre 2010.
Les points forts de la valeur
- Le " modèle " opérationnel et financier du groupe offre de la visibilité aux investisseurs. - Le groupe bénéficie d'une structure financière solide. - Les actionnaires sont bien traités par le groupe tant en termes de dividendes que de rachats d'actions: 100% des bénéfices sont distribués. Il s'agit d'une valeur de rendement.
Les points faibles de la valeur
- Le groupe est sensible à l'évolution du dollar, lequel est la devise de facturation sur le marché du pétrole. - L'activité étant très focalisée sur le pétrole, Total Gabon réagit fortement au prix du baril. - L'activité du groupe peut être pénalisée par des mouvements de grève dans le pays.
Comment suivre la valeur
- Le marché attend des précisions sur le potentiel des champs en exploration. - La République gabonaise détient 25 % du capital et la famille Bongo quelques pourcents supplémentaires. Le changement à la tête de l'Etat suite au décès d'Omar Bongo en juin 2009 est à suivre. Mais les analystes estiment qu'il ne devrait pas se traduire par une remise en question de l'organisation du secteur.
Pétrole et parapétrolier
En se basant sur une amélioration des perspectives économiques, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) a revu à la hausse ses prévisions de demande mondiale de pétrole pour 2010 et 2011 de 80.000 et 50.000 barils par jour. Cette révision résulte de la prise en compte de nouvelles estimations concernant la croissance économique mondiale, notamment celles émanant du FMI et de l'OCDE En conséquence, l'AIE considère que le monde devrait consommer cette année 86,6 millions de barils par jour (mbj), soit 1,8 million de plus qu'en 2009 (+2,2%). En 2011, la consommation de pétrole devrait s'établir à 87,9 mbj, ce qui constitue une hausse de 1,3 millions de barils (+1,5%) par rapport à 2010. L'hypothèse sous-jacente est que l'activité économique mondiale se développe de 4,5% cette année et de 4,3% l'an prochain. La croissance de la demande de pétrole devrait provenir quasiment uniquement des pays émergents. Ainsi en Chine, la consommation de pétrole a progressé de près de 10% sur un an à fin juin. Ce pays est récemment devenu le premier consommateur d'énergie au monde, détrônant ainsi les Etats-Unis. FTB/ACT/