BNP PARIBAS cherche à monter au capital de Polbank

15/11/2010 - 08:59 - Option Finance

(AOF) - BNP Paribas, ainsi que deux autres banques, chercheraient à prendre une participation dans Polbank, la filiale polonaise de l'établissement grec EFG Eurobank, selon les sources de Reuters. Selon l'agence de presse, cette banque serait prêt à céder le contrôle de cette filiale pour renforcer son propre bilan. Outre BNP Paribas, l'autrichien Raffeisen et l'espagnol Intesa Sanpaolo seraient sur les rangs.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- BNP Paribas est devenue une véritable banque européenne depuis le rachat de Fortis et la première banque de dépôt du continent. Avec deux marchés domestiques en plus, le groupe a 540 milliards d'euros de dépôts, soit la base la plus importante de la zone euro. Il devient aussi numéro 1 en banque privée et numéro 4 en gestion d'actifs pour la zone euro. - Ce leadership lui permet de bénéficier d'une situation de liquidité favorable et d'être peu dépendant du marché interbancaire. - BNP Paribas fait partie des groupes bancaires de taille mondiale qui ont le mieux traversé la crise. - Le groupe a enregistré, dans un contexte économique pourtant dégradé, d'excellents résultats en 2009 grâce à de bonnes performances opérationnelles dans l'ensemble de ses activités. - Anticipant le nouveau cadre réglementaire " Bâle III ", le groupe a pris soin d'augmenter ses fonds propres, afin d'éviter notamment une augmentation de capital. - La banque est l'un des établissements les plus vertueux sur le plan des bonus versés aux opérateurs de marché en 2009. La part des revenus allouée aux rémunérations dans la banque de financement et d'investissement a été ramenée de 40% à 27,7% l'an dernier. - Le groupe redistribue environ un tiers de ses résultats en dividende.

Les points faibles de la valeur

- Bien que sortie renforcée de la crise, par comparaison aux autres acteurs du secteur, la banque est très volatile en Bourse à l'image de l'ensemble du secteur financier depuis 2008. - Les inquiétudes sur le secteur sont persistantes. Même si les règles annoncées par le Comité " Bâle III " mi-septembre ont soulagé, avec des ratios prudentiels dans le bas de la fourchette des attentes, les marchés s'interrogent sur la validité des " stress tests " (tests de résistance) menés en Europe. Certains estiment qu'ils minimisent le risque pris par certaines institutions. - Les inquiétudes sur la dette souveraine des Etats périphériques de la zone euro pèsent également sur la valeur. Mais les engagements commerciaux de BNP Paribas en Grèce et son exposition à la dette du pays sont très limités par rapport à la taille de la banque.

Comment suivre la valeur

- Le retour sur fonds propres (ROE), qui mesure la rentabilité des banques, est l'un des ratios clé du secteur. - En tant que valeur financière le titre est influencé par une série d'éléments : (i) les taux d'intérêt dont l'évolution dépend des politiques monétaires (notamment des banques centrales européenne et américaine), (ii) l'état des Bourses mondiales qui influencera ses activités de banque de financement et d'investissement et de gestion d'actifs, (iii) les niveaux de consommation et d'épargne des ménages qui influeront sur les performances de la banque de détail. - Le coût du risque reste à surveiller. - Surveiller également la mise en place du dispositif "de Bâle III" qui oblige les banques à augmenter leurs fonds propres pour résister aux crises. Le Comité exige que les établissements financiers affichent d'ici au 1er janvier 2019 un ratio de solvabilité Tier 1 (le noyau dur des capitaux propres des institutions financières) d'au moins 4,5%, contre 2% jusque-là. Un matelas supplémentaire de 2,5% est également exigé. Ce qui porte le pourcentage total à 7%.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Finance - Banques

Deux changements importants vont avoir un impact sur l'avenir des banques françaises. Premièrement, elles vont être soumises à une nouvelle taxe dès l'année prochaine. La taxe bancaire, qui s'appliquera à une vingtaine de banques, établissements de crédit et entreprises d'investissement, abondera le budget de l'Etat à hauteur de 504 millions d'euros l'an prochain. A cela s'ajoutera une augmentation de la participation des établissements financiers au fonds de garantie des dépôts, à hauteur de 90 millions d'euros supplémentaires en 2011, 2012, puis 2013, soit 270 millions en tout. En 2013, les autorités estiment que plus de 1 milliard d'euros de recettes supplémentaires sera prélevé auprès des banques. De plus, de nouvelles normes prudentielles vont voir le jour avec la finalisation de l'accord Bâle III, applicable à l'horizon 2019. L'objectif est de relever de 2% à 7%, d'ici 2019, le ratio de solvabilité bancaire. Ce ratio rapporte les fonds propres d'un établissement à ses engagements dans l'économie. Plus il est élevé plus les prises de risques sont limitées. FTB/ACT/