SCHNEIDER ELECTRIC réaffirme ses objectifs moyen terme

17/11/2010 - 09:00 - Option Finance

(AOF) - A l'occasion de sa journée Investisseurs qui se tient aujourd'hui, Schneider Electric a réaffirmé son objectif, sur un cycle économique normal, d'une croissance organique forte, égale à celle du PIB mondial +3 points. Les activités des solutions et des nouvelles économies devraient elles présenter un profil de croissance supérieure à la moyenne du groupe, soit respectivement PIB + 5 points et PIB + 6 points. Le spécialiste de la gestion de l'énergie maintient également son objectif de marge Ebita à 13%/16% sur un cycle économique normal, même après prise en compte de l'impact de consolidation d'Areva Distribution. Schneider Electric souligne que son environnement, en profondes mutations, crée d'importantes opportunités. Le groupe cite l'efficacité énergétique qu'il considère désormais une tendance dominante et devrait représenter d'ici 2020 une opportunité de marché annuelle de 18 milliards de dollars pour les pays matures et de 27 milliards de dollars pour les BRIC. Schneider Electric cite également le réseau intelligent (" smart grid ") qui commence à émerger et le fait que les nouvelles économies dynamisent la croissance mondiale.

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Les points forts de la valeur

- Schneider figure parmi les premiers fabricants mondiaux d'équipements de distribution électrique basse et moyenne tension (principalement sous les marques Merlin Gerin et Square D), d'automatismes industriels et d'équipements d'énergie sécurisé. C'est donc un spécialiste de la gestion de l'énergie. - Le groupe fournit des équipements pour des marchés diversifiés aux cycles différents, de l'industrie aux infrastructures. Cela lui permet d'amortir les chocs conjoncturels. Mais Schneider a aussi nettement réduit son exposition au secteur ultra cyclique du bâtiment. - Le groupe bénéficie de positions solides dans ses activités et dans les pays émergents. Il devrait, en particulier tirer partie de sa présence en Asie, notamment en Chine. - Le groupe ambitionne de devenir le leader des nouvelles économies en 2011, date à laquelle il compte réaliser la moitié de ses coûts de production dans les pays émergents. - Le groupe est très bien positionné sur l'efficacité énergétique, un marché en plein essor. Le président du directoire, Jean-Pascal Tricoire, mise beaucoup sur le smart et le green grid - l'électricité intelligente et verte. Le groupe élargit ainsi considérablement sa cible de clientèle en se positionnant aussi bien auprès des producteurs d'énergie (par exemple, pour convertir l'énergie solaire), que des entreprises et des particuliers (la domotique). - L'acquisition d'une partie de l'activité d'Areva T&D, autofinancée en intégralité, permet à Schneider Electric, déjà présent dans la distribution d'électricité, de devenir le deuxième acteur mondial sur le marché de la moyenne tension électrique, devant Siemens et juste après ABB. Cela devrait conduire à une revalorisation du titre. - Le groupe a relevé ses prévisions annuelles. Il table sur une marge opérationnelle de 15,5% en 2010. - La situation financière est saine.

Les points faibles de la valeur

- Le titre a fortement rebondi en 2009 et fait partie de la petite poignée de valeurs du CAC 40 en nette hausse sur cinq ans (+47% au 20/09/10). Certains analystes estiment que Schneider est déjà correctement valorisé. - Schneider pâtit d'un cycle d'activité court (avec un carnet de commandes qui ne représente que 1 à 2 mois de ventes), ce qui nuit à la visibilité. - L'incertitude demeure sur la reprise de certains marchés en Europe et Amérique du Nord, comme le bâtiment résidentiel et commercial. - Même si les perspectives de long terme de la transmission restent favorables, en raison de l'accroissement de la demande d'énergie dans le monde, ce marché est également caractérisé par une augmentation de la concurrence et une pression sur les prix.

Comment suivre la valeur

- La gestion de l'énergie est peu connue du grand public. Les métiers de Schneider peuvent donc être difficiles à appréhender pour les investisseurs. - Les équipementiers électriques sont sensibles à l'évolution du marché immobilier. De plus, par sa présence en Europe et en Amérique du Nord (qui représentent tous deux 68% de son activité sur l'année 2009), le groupe est très sensible à l'évolution de la conjoncture sur ces deux continents. - Schneider Electric est dépendant des variations de change : le groupe réalise environ 40% de ses recettes dans la monnaie américaine et dans des devises liées (yuan, etc.). La variation des prix des matières premières influe par ailleurs sur la rentabilité du groupe. - Schneider souhaitant sensiblement accélérer sa présence dans les pays émergents, les acquisitions du groupe dans cette zone sont à surveiller.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Biens d'équipement

Alors qu'initialement ils prévoyaient une deuxième mauvaise année en 2010, les professionnels de la mécanique et de la machine-outil en France prévoient désormais une légère amélioration. La Fédération des industries mécaniques (FIM) estime que le redressement de la production dans l'Hexagone devrait se situer entre 3% et 5% cette année par rapport à 2009. En début d'année, elle s'attendait plutôt à une baisse de 5% par rapport à une année 2009 durant laquelle la production avait déjà chuté de 15%. Les statistiques de l'Insee confirment qu'un point bas a été atteint car, au second trimestre, les investissements des entreprises ont contribué positivement au PIB pour la première fois depuis le premier trimestre 2008. D'après le ministère de l'Industrie, les industriels français anticipent une hausse de 5% de leurs investissements en 2010 après une chute de 21% en 2009. Dans le BTP, le Seimat, le syndicat qui représente les importateurs de machines, anticipe un redressement de 10% de l'activité cette année, même si les perspectives sont encore floues. FTB/ACT/