(AOF / Funds) - "Les déboires de l'Irlande ont continué à dominer le marché des changes. Après moult tergiversations, les autorités irlandaises ont accepté de discuter d'un plan d'aide avec l'Union Européenne, le FMI et la BCE afin de recapitaliser son secteur bancaire fortement dépendant de la liquidité de la BCE. Cela a permis une amélioration de l'appétit pour le risque et donc un rebond de l'euro jusqu'à 1,3710 et des principales devises matières premières AUD et NZD (revenues respectivement vers 0,99 et 0,78 contre USD) et cycliques comme la SEK au détriment du CHF", note Natixis. "De son côté, l'USDJPY est demeuré à un niveau élevé au dessus de 83 malgré les craintes sur l'Irlande du fait de la forte remontée des taux longs américains, un facteur soutenant les sorties de capitaux du Japon vers les Treasuries comme en témoignent les dernières données hebdomadaires sur les flux d'achat d'obligations étrangères." "Dans les prochains jours, les marchés resteront dans l'expectative avec un biais légèrement haussier pour les devises liées à l'amélioration de l'appétit pour le risque compte tenu de l'annonce prochaine du plan irlandais. Bien qu'en probable hausse, les devises à béta élevé (AUD, NZD, SEK) resteront en effet sujettes à une éventuelle déception sur le plan irlandais et en raison de la persistance des incertitudes sur le sort des autres pays périphériques (Portugal et Grèce)." "Par ailleurs, le dollar reste également soutenu par une série de bons chiffres d'activité (emplois, Philly Fed index), ce qui s'est traduit par une forte hausse des taux longs américains et par le fait que le marché demeure toujours très vendeur de dollar. Dans ce contexte, tout rebond de l'euro et des devises à béta élevé sera plutôt limité la semaine prochaine, ce qui favorisera une poursuite du reflux de la volatilité implicite courte." AUT/ALO