Investir dans la dette des économies émergentes (BNPP IP)

25/11/2010 - 17:43 - Option Finance

(AOF / Funds) - "Face au faible niveau des rendements et à la détérioration des soldes budgétaires observés dans les pays développés, de nombreux investisseurs cherchent des alternatives aux traditionnels marchés obligataires des pays développés. Dans cette optique, nous nous sommes employés à élargir notre univers d'investissement aux pays en développement du G20. Notre stratégie obligataire pour les pays du G20 privilégie les Etats affichant une balance des paiements solide ainsi qu'une croissance vigoureuse", explique Michael Victoros, de BNPP IP. "Ces pays représentent collectivement 85% du produit national brut mondial et 80% du commerce mondial. L'objectif consiste, tout d'abord, à proposer aux investisseurs une exposition aux économies émergentes les plus dynamiques de la planète (Afrique du Sud, Argentine, Brésil, Mexique, Chine, Corée du Sud, Inde, Indonésie, Arabie Saoudite, Turquie et Russie)." "Nombre de pays émergents ont réussi à mettre en place des réformes économiques et ont adopté des politiques macro-économiques prudentes. Dans le même temps, les investisseurs participent aux marchés financiers de pays développés, tels que le Canada, les Etats-Unis, le Japon, la France, l'Allemagne, l'Italie et le Royaume-Uni. Cette diversification contribue à réduire la volatilité et le risque d'événement inhérents à tout investissement exclusivement centré sur les pays émergents." "Les marchés de la dette des pays développés sont plus profonds et leurs rendements plus diversifiés. Notre stratégie consiste également à couvrir certaines devises de pays en développement du G20 afin de bénéficier d'un surcroît de rendement. Les indices de référence classiques des titres souverains mondiaux, composés d'obligations en circulation pondérées par leur capitalisation boursière, sont dominés par les économies développées occidentales." "Actuellement, le poids de la dette de ces économies augmente, tandis que leurs perspectives de croissance devraient rester mitigées. Dans cet environnement, il apparaît clairement préférable de limiter la part en portefeuille des obligations émises par ces pays, fortement endettés. Or, plus un Etat emprunte, plus sa pondération augmente dans ces indices de référence. Pour pallier ce problème, nous nous efforçons d'offrir à nos clients une participation accrue aux marchés émergents et nous exposons à des pays aux politiques budgétaires prudentes et aux rendements plus élevés." "Les économies en développement sont dans une phase de croissance structurelle dont le principal moteur est l'émergence de la Chine. Nous assistons ainsi à un essor de l'investissement en infrastructures, tandis que le pouvoir d'achat global des consommateurs se renforce, ce qui devrait à terme améliorer la profondeur et la souplesse des marchés de capitaux de ces régions. [-73]· l'avenir, la croissance nominale sera certainement plus élevée dans ces économies en développement. Le FMI a mis en évidence ce phénomène de découplage dans ses dernières Perspectives économiques mondiales, publiées en juillet." "Pour augmenter notre exposition aux économies en développement, nous pouvons investir dans des titres de dette libellés en devise étrangère et en devise locale ou dans des contrats de change à terme. Nous étudions ces trois options lorsque nous prenons des positions sur ces marchés. Nos idées d'investissement basées sur les fondamentaux peuvent être mises en pratique par l'utilisation des devises. Il est souvent plus efficace, selon nous, de profiter de l'appréciation attendue des devises de pays en développement dont les économies croissent à un rythme nominal supérieur à celui des économies développées." "Les pressions inflationnistes dans les économies en développement en rapide croissance devraient également être plus fortes que dans les économies développées endettées. On peut donc s'attendre à ce que les banques centrales des pays en développement pratiquent des politiques monétaires plus restrictives que leurs homologues des pays développés, ces derniers étant contraints de demeurer accommodants à l'heure où la politique budgétaire devient plus rigoureuse. L'accroissement des différentiels de taux d'intérêt en faveur des devises des pays en développement devrait se traduire par une appréciation de ces dernières en termes nominaux." AUT/ALO