RHODIA lance un projet de centrale photovoltaïque

29/11/2010 - 12:55 - Option Finance

(AOF) - Rhodia a annoncé l'implantation de 12 000 mètres carrés de panneaux photovoltaïques sur le site de Rhodia Belle-Etoile à Saint-Fons et Feyzin, dans le département du Rhône. Ce projet sera réalisé en partenariat avec Solairedirect, l'un des leaders français de la production d'électricité photovoltaïque, et la société OFI Asset Management dans le cadre de sa gestion privée. Il s'inscrit dans la stratégie de développement durable et responsable du groupe. D'une puissance de 2 mégawatts-crête, le générateur solaire installé produira 2 millions de kilowatts-heure par an. Cela correspond à la consommation électrique annuelle de 2 000 habitants et permettra d'économiser l'émission de 1 000 tonnes de CO2 par an. Cette installation représentera l'un des plus gros projets solaires en France sur des toitures industrielles. Les entrepôts de Rhodia seront ainsi équipés de nouvelles toitures intégrant des panneaux photovoltaïques. Le chantier devrait démarrer en décembre 2010 et l'installation devrait être opérationnelle fin 2011. Philippe Rosier, Président de Rhodia Energy Services, commente : " Nous sommes particulièrement heureux de ce partenariat innovant avec Solairedirect qui permet à Rhodia de réduire une nouvelle fois son empreinte carbone ".

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

kwc : Le kilowatt-crête (kwc) est l'instrument de mesure du photovoltaïque.Un Kwc sur un toit produit 1 000 kWh/an. kWh : Unité pratique de mesure d'énergie valant 3,6 mégajoules, surtout utilisée pour l'énergie électrique. C'est l'énergie consommée par un appareil d'une puissance d'un kilowatt (1 000 watts) qui a fonctionné pendant une heure (1 kilowatt [-98]ž 1 heure).

Les points forts de la valeur

- Le groupe a opéré un repositionnement en profondeur avec la cession des branches les moins rentables et la réorganisation autour de six pôles. Rhodia est l'un des trois premiers acteurs mondiaux de la chimie de spécialités, plus rentable que la chimie de base. - Le groupe a souvent fait preuve d'une bonne capacité à répercuter la hausse des matières premières et du dollar sur ses prix, préservant ainsi ses niveaux de rentabilité. - Rhodia réalise 45% de ses ventes dans les pays émergents (notamment en Chine et au Brésil) et poursuit son développement dans ces zones au travers d'acquisitions ciblées comme au début de l'été avec le chinois Feixiang Chemicals. C'est un avantage comparatif face à ses concurrents. - Rhodia a développé une activité de revente de crédit carbone (CER). - 30% du chiffre d'affaires du groupe s'inscrit dans une démarche de développement durable. - La direction est confiante dans les perspectives du groupe, le carnet de commandes ne reflétant pas de signe de ralentissement. Rhodia a relevé ses prévisions annuelles lors de chaque publication trimestrielle depuis le début de l'année.

Les points faibles de la valeur

- La valeur a déjà gagné 36% à mi-septembre depuis le début de l'année et 65% sur un an. Certains analystes jugent les perspectives 2010 déjà intégrées dans les cours. - Rhodia est fortement dépendant du prix des matières premières, et plus particulièrement de celui des dérivés du pétrole (benzène...). Il est également pénalisé en cas de repli du dollar. - La structure bilancielle du groupe, avec notamment des capitaux propres négatifs, reste le principal point faible. La question de l'endettement financier est néanmoins en passe d'être résolue. La direction a renégocié la dette. Elle dépasse aujourd'hui de peu le milliard d'euros, soit le plus faible niveau depuis la création de Rhodia.

Comment suivre la valeur

- Le secteur de la chimie est particulièrement sensible à la conjoncture économique. Rhodia est une valeur cyclique et extrêmement volatile. - Le groupe résiste mieux que ses concurrents à la crise. Son statut d'acteur incontournable du secteur pourrait être renforcé en sortie de crise.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Produits de base - Chimie

Les chimistes européens et américains demeurent prudents. Ils sont conscients qu'ils traversent actuellement une phase de croissance liée à la fin du déstockage chez leurs clients industriels. Le syndicat européen du secteur, le Cefic, qui estime que la croissance de la production devrait atteindre 2% en 2011, souligne que la reprise sur le marché européen demeure fragile. En France, l'Union des industries chimiques (UIC) considère que la croissance de la production ne dépassera pas 2,6% l'année prochaine. FTB/ACT/