Japon : jouer le rebond mais ne pas oublier de revendre (JP Morgan AM)

30/11/2010 - 10:39 - Option Finance

(AOF / Funds) - "Certains cyniques aguerris utilisent la page de couverture de The Economist comme indicateur contrariant. Or, la dernière édition comprenait un rapport spécial sur le Japon, sa démographie et le poids de sa dette. Après une très longue période de sous-performance, la couverture négative de The Economist constitue paradoxalement le catalyseur nécessaire qui pourrait donner lieu à la première période de surperformance depuis janvier. Pour ceux qui ont subi les précédentes périodes de surperformance ratées, la question d'actualité est : cette hausse va-t-elle durer ?". "Tactiquement, le marché japonais semble bien positionné pour une tendance haussière, et les fondamentaux à court terme semblent encourageants", ajoute JP Morgan AM. "Macquarie estime que le Topix se traite à 14 fois les bénéfices anticipés pour mars 2011, à un ratio prix/valeur comptable de 1,3 et avec un rendement du dividende supérieur de près de 1% à l'actuel taux du JGB à 10 ans. UBS prévoit une croissance de l'économie japonaise de 3% pour l'année fiscale et une hausse de près de 50% des profits récurrents pour les entreprises non financières en glissement annuel. En outre, le yen a légèrement corrigé dernièrement, sa vigueur durant l'année ayant eu tendance jusqu'ici à inquiéter les investisseurs. Ces facteurs, combinés au sous-investissement des portefeuilles internationaux sur le Japon, devraient soutenir sa performance relative." "Le problème vient après. Si la croissance actuelle du Japon peut se comparer avantageusement à celle des économies américaine et européenne contraintes par leur nécessaire désendettement, cela n'annonce pas pour autant une nouvelle ère de croissance. Les économistes anticipent un repli du PIB japonais à 1% lors de la prochaine année fiscale et une poursuite durable de la déflation. Si les bénéfices peuvent rester robustes dans un environnement peu prometteur, les RoE agrégés restent plus faibles qu'ailleurs, ce que les valorisations devraient refléter. L'excès de dette et une évolution démographique défavorables pèsent toujours sur le Japon et constituent deux facteurs structurellement négatifs pour les RoE des entreprises." "On pourra jouer le rebond, mais il ne faudra pas oublier de vendre. Les actions japonaises sont des actifs qu'il vaut mieux louer que détenir. Le nombre de téméraires capables et prêts à absorber l'offre de papier à des prix garantis attrayants est loin d'être élevé. Nombreux sont ceux à en avoir déjà fait les frais !" AUT/ALO