(AOF) - Les Bourses européennes ont clôturé en nette hausse, soutenues par le bond inattendu des promesses de ventes de logements en octobre aux Etats-Unis et par des rumeurs selon lesquelles la BCE achetait des obligations portugaises et irlandaises. Le CAC 40 s'est ainsi adjugé 2,12% à 3 747,04 points tandis que l'Eurostoxx 50 a terminé sur un gain de 2,19% à 2781,39 points. A Wall Street, le Dow Jones progresse de 0,71% à l'approche de la mi-séance. Les investisseurs ont donc bien digéré la déception causée cet après-midi par la Banque centrale européenne. Sourde aux sollicitations des investisseurs qui lui recommandaient d'adopter de nouvelles mesures de soutien à l'économie, la BCE a opté pour un double statu quo. Sur les taux, avec un taux directeur maintenu à 1% depuis mai 2009, mais aussi sur sa politique monétaire " non conventionnelle ". La banque centrale s'est en effet contentée d'annoncer la poursuite de son programme d'achat d'obligations souveraines dans le cadre du programme lancé en mai dernier, mais sans donner de chiffre. Par ailleurs, elle a prolongé son dispositif de refinancement à taux fixe et illimité, pour des durées comprises entre une semaine et trois mois, jusqu'en avril prochain. Sur les marchés, la réaction au refus de la BCE de prendre de nouvelles initiatives a été aussi rapide que brutale. Le CAC 40, qui progressait de plus de 1% s'est retourné en quelques minutes jusqu'à perdre 0,5% en milieu d'après-midi. Mais l'économie américaine a rapidement rassuré les investisseurs. En effet, les promesses de vente dans l'immobilier ancien ont augmenté contre toute attente en octobre aux Etats-Unis, en dépit des soucis nés de la multiplication des saisies. Selon la Fédération nationale des agents immobiliers, les ventes signées en octobre ont augmenté de 10,4% alors que le consensus anticipait une baisse de 0,5%. Enfin, selon l'agence Reuters, les Bourses ont pu bénéficier en fin de séance des rumeurs voulant que la BCE achète des titres portugais et irlandais. FTB/MAF/