Europe : favoriser les valeurs en rapport avec les émergents (EdRAM)

03/12/2010 - 11:34 - Option Finance

(AOF / Funds) - "Le mois de juin a coïncidé avec la fin de la crise de l'euro qui a permis aux marchés de bien se reprendre. Les bonnes performances de l'Allemagne, favorisée par la forte croissance de ses exportations, ont notamment permis au fonds d'afficher un bilan positif au cours de cette période. dans ce pays, les mesures d'austérité, loin de pénaliser l'économie locale, ont contribué à restaurer la confiance des consommateurs", affirment les gérants du fonds Selective Recovery Europe chez EdRAM. "La croissance au 2e trimestre s'est établie à 2,2% en variation trimestrielle, soit un niveau jamais vu. Les entrées de commandes sont restées très bonnes jusqu'au mois d'août, les exportations se sont maintenues à un rythme tout à fait satisfaisant (+3% sur le dernier mois) et les ventes de véhicules automobiles ont augmenté très significativement en Chine." "Il convient également de souligner que le taux de chômage en Allemagne est revenu à son niveau d'il y a 20 ans (7,5% et 6,5% pour la seule partie ouest). Surtout, la création d'emplois progresse régulièrement avec des effets positifs sur les comptes sociaux. Enfin, les recettes fiscales sont supérieures aux attentes : le surcroît serait de 11 milliards d'euros en 2010 (l'équivalent de l'effort de réduction prévu en 2011) et de 30 milliards en 2011." "La faiblesse de la croissance en Europe valide la stratégie du fonds qui vise à sélectionner les valeurs européennes les plus à même de profiter de la croissance mondiale, notamment celle des pays émergents. Avec des taux de croissance attendus en 2011 de 9,6%, 8,4% et 5% respectivement, la Chine, l'Inde et le Brésil montent en puissance et apparaissent aujourd'hui comme des zones d'investissement incontournables. Les secteurs que nous privilégions peuvent être scindés en deux grandes unités : l'investissement d'une part, la consommation, d'autre part." "Ces sociétés profitent à la fois du dynamisme des marchés finaux et de leur position dominante sur leur marché, celle-ci leur permettant de bénéficier d'un bon pricing power. Les valeurs de consommation (luxe, hôtellerie, trafic aérien) connaissent, elles aussi, de très belles performances, portées par l'essor des classes moyennes en Chine, en Inde et au Brésil. A titre d'exemple, sur la seule ville de Londres, 30% des ventes de Burberry sont réalisées auprès de la clientèle chinoise." "Les groupes européens sont bien placés car ils disposent de marques avec une vraie reconnaissance et ont toujours accéléré, même dans des phases difficiles, la création de boutiques en propre. Près des 3/4 des prochains investissements relatifs aux boutiques seront d'ailleurs effectués dans les marchés émergents. Ainsi, LVMH réalise 23% de son chiffre d'affaires en Asie dont seulement 6% en Chine : le potentiel de développement est donc énorme. Parmi les autres valeurs de consommation, citons également Rémy Cointreau, L'Oréal, Intercontinental, Nestlé ou encore Unilever." "Nous sommes confortés dans notre stratégie quand nous voyons que tous les grands groupes européens sont à la recherche d'une plus forte exposition sur les zones émergentes, qu'ils y consacrent une part majeure de leurs investissements et qu'ils s'y intéressent au travers d'opérations de croissance externe. A titre d'exemple, Michelin a procédé à une augmentation de capital pour être en mesure d'accroître sa capacité d'investissement de 25% au cours des quatre prochaines années. Cela concerne des projets identifiés en Chine, en Inde et au Brésil (mise en production en 2011)." "Nous serons très attentifs à cet aspect de plus en plus important que représente la concurrence locale d'acteurs domestiques, ce qui va nous amener à privilégier encore davantage les groupes qui disposent d'un vrai pricing power et de marques fortes." AUT/ALO