Actions : accorder une prime à la visibilité des résultats (UFG-LFP)

13/12/2010 - 11:18 - Option Finance

(AOF / Funds) - "Les marchés vont continuer à osciller au gré des annonces des banques centrales et des évolutions de CDS des pays européens, la balle étant une nouvelle fois du côté des marchés des taux. L'incertitude ne pousse pas à des prises de risques supplémentaires et continue d'accorder une prime à la visibilité des résultats. Il sera toujours temps en 2011 de modifier les allocations sectorielles pour profiter des écarts de valorisation qui se sont accentués", note UFG-LFP dans sa lettre mensuelle. "Le mois de novembre aura vu l'annonce d'un nouveau plan de quantitative easing aux Etats-Unis et la nécessité de poursuivre la politique de refinancement des économies périphériques de la zone euro après que l'Irlande ait eu à subir des attaques répétées sur sa dette. Les craintes liées au montant excessif des dettes d'abord irlandaise puis portugaise, espagnole voire italienne ont entraîné des mouvements de baisses sur l'ensemble des marchés à des degrés néanmoins divers." "En Europe, l'Allemagne est parvenue à limiter son repli quand les autres Bourses européennes ont rendu une grande part des gains enregistrés depuis l'été. Les pays émergents ont eux aussi subi des prises de bénéfices sur des craintes de tensions inflationnistes et de resserrement monétaire. Logiquement, les valeurs financières ont été les plus affectées par les tensions sur le marché de la dette suivies par les services aux collectivités et les télécoms. Les valeurs industrielles et les matières premières n'ont pas pâti de ce regain de craintes bénéficiant au contraire d'indicateurs économiques récents toujours contrastés mais globalement plutôt favorables. L'euro a subi un important mouvement de défiance passant de près de 1,43 dollar au début du mois à 1,30 dollar en l'espace de quelques jours." "Suite à la publication des résultats du troisième trimestre, les attentes pour 2010 ont été légèrement relevées. Les écarts positifs avec les attentes ont été très prononcés sur les résultats des entreprises mais limités en termes de chiffres d'affaires. Les dernières révisions n'ont pas porté sur les perspectives 2011, qui restent inchangées autour de 15% de croissance attendus. Les disparités sectorielles sont très fortes, les attentes étant particulièrement élevées pour les secteurs des loisirs, des mines et des biens d'équipement, déjà grands gagnants de l'année boursière 2010. Du côté des valorisations, les disparités se limitent à un petit nombre de secteurs, certains secteurs défensifs et les financières renouant avec des niveaux historiquement bas. La bonne tenue des valeurs cycliques a accompagné des progressions de résultats et de marges historiquement élevées." "Le plan d'aide irlandais n'a pas permis d'effacer les craintes d'éventuels risques de contagion à d'autres pays européens, limitant les prises de risques en cette fin d'année. La saison des résultats étant désormais derrière nous, les facteurs de soutien à court terme se font plus rares. Les investisseurs doivent désormais se tourner du côté de la macro économie pour être rassurés. Le rebond (encore relatif) de la volatilité en est l'illustration. Les indications en provenance de l'emploi et de l'immobilier restent décevantes et trouvent une maigre compensation du côté de la consommation et de l'activité manufacturière aux Etats-Unis. Les politiques monétaires plus restrictives de certaines zones émergentes ajoutent du stress supplémentaire." AUT/ALO