HSBC Global AM neutre sur les actions en décembre

13/12/2010 - 16:02 - Option Finance

(AOF / Funds) - "Nous sommes neutres sur les marchés d'actions en raison de la modération des prévisions de croissance de bénéfices 2011, qui induit que le risque de mauvaise surprise n'est pas aussi élevé qu'auparavant. Nous justifions également notre opinion neutre par l'attractivité des valorisations relatives, notamment par rapport aux obligations d'Etat. En outre, les engagements pris par les banques centrales d'injecter plus de liquidités sur les marchés afin de soutenir, si nécessaire, la croissance, ont amélioré quelque peu les perspectives des actions", note HSBC Global AM. "Au niveau sectoriel, au vu des révisions de bénéfices et de l'appréciation des cours, nous avons abandonné notre préférence pour les biens de consommation de base. En revanche, nous maintenons une sur-pondération tactique sur les valeurs de la santé et des télécommunications par rapport aux secteurs plus cycliques et à la finance." "La situation macro-économique aux Etats-Unis a été plus encourageante en novembre. En revanche, avec un taux de chômage à 9,6% et vu la faiblesse persistante du secteur du logement, notre scénario central reste inchangé (à savoir croissance positive mais modérée en 2011). Les prévisions de croissance des bénéfices 2011 sont de 13,2% pour les Etats-Unis, contre 14,6% pour les économies développées. Ce niveau est en ligne avec notre évaluation de la situation économique aux Etats-Unis et semble plus raisonnable que les prévisions de début d'année. Globalement, compte tenu des menaces persistantes qui pèsent sur la croissance économique et les niveaux favorables de liquidité, l'environnement des actions américaines et des autres marchés développés continue de justifier notre positionnement neutre." En Europe, "même si l'activité économique a ralenti, elle reste positive au Royaume-Uni et au sein de la zone euro. Les statistiques économiques du mois de novembre ont continué de justifier notre scénario de croissance modérée en 2010 et 2011. La Banque centrale européenne et la Banque d'Angleterre devraient maintenir leurs taux inchangés pendant encore un certain temps. Dans ce contexte, la liquidité devrait rester un facteur de soutien. En revanche, les craintes quant à la situation de la dette et au risque de contagion se sont récemment intensifiées, conduisant les investisseurs à davantage de prudence dans un environnement très volatil. En outre, les perspectives de la consommation et de l'emploi sont restées fragiles. Si les prévisions de croissance bénéficiaire pour 2011 sont plus raisonnables, le risque de mauvaise surprise persiste. Compte tenu des menaces qui pèsent sur la croissance économique et d'un contexte qui leur est généralement plus propice, nous conservons une position neutre vis-à-vis des actions". Au Japon, "la reprise économique s'est poursuivie, en dépit de signes plus notables de ralentissement. Globalement, nous conservons notre scénario central de croissance positive mais modérée pour le Japon. S'agissant des valorisations, les marchés d'actions japonais restent attractifs, avec des PER glissants et prévisionnels à des niveaux comparables à ceux observés au plus fort de la crise au quatrième trimestre 2008. Sur la base des PER prévisionnels à douze mois de l'indice MSCI, le Japon est également devenu attractif par rapport aux autres marchés développés, en raison de sa sous-performance vis-à-vis des autres marchés d'actions depuis le début de l'année. Nous avons pris une position sur-pondérée tactique à court terme sur les actions japonaises, estimant que leurs valorisations sont attractives, que les récentes statistiques économiques sont moins négatives et que nos estimations de croissance bénéficiaire sont devenues réalistes. En outre, le marché d'actions japonais bénéficie d'une dynamique positive de ses cours et de ses afflux de capitaux." Pour l'Asie-hors Japon, "la croissance du PIB de la région reste soutenue, mais le potentiel de durcissement monétaire au sein des grands pays pourrait ralentir le rythme de la reprise. Globalement, nous estimons que la croissance économique restera soutenue en 2010 et 2011. Au plan des valorisations, les actions d'Asie hors-Japon semblent modérément attractives. Les révisions de croissance bénéficiaire pour 2011 semblent plus raisonnables, à 13% actuellement. Ces niveaux de croissance bénéficiaire sont davantage en ligne avec notre évaluation de la situation économique générale et devraient réduire le risque de mauvaise surprise bénéficiaire en 2011. Dans l'ensemble, en dépit de nouvelles craintes concernant un durcissement monétaire potentiellement plus agressif en Asie, l'environnement des actions d'Asie hors-Japon reste conforme avec notre positionnement neutre vis-à-vis des actions." "Les perspectives de croissance des économies émergentes pour 2011 restent assez soutenues, même si elles sont inférieures à leurs niveaux de 2010 (et inchangées en Europe de l'Est), créant un contexte propice aux actions émergentes. Les indicateurs de valorisation relative des actions émergentes n'émettent pas de signaux forts actuellement. Citons comme exception la Russie, un marché peu onéreux par rapport aux autres marchés émergents, raison pour laquelle nous continuons de le sur-pondérer. L'inflation reste la principale inquiétude et il est possible que le durcissement monétaire ait besoin d'être plus agressif que prévu pour contenir les pressions inflationnistes. Tel n'est pas notre scénario central actuellement. Globalement, nous optons pour une pondération neutre des actions émergentes dans nos portefeuilles. Notre positionnement traduit la conjonction de plusieurs facteurs à savoir, un environnement économique positif, une liquidité élevée au sein des marchés développés et les menaces persistantes qui pèsent sur une reprise durable de l'activité économique." "La performance économique des pays latino-américains reste soutenue et les estimations de croissance des bénéfices 2011 semblent plus raisonnables. Cela dit, les bonnes nouvelles semblent intégrées aux cours de marché et les indicateurs de valorisation relative n'émettent aucun signal fort. La poursuite des flux de capitaux des pays développés vers les pays émergents, stimulés par le maintien de taux faibles au sein des marchés développés, demeure un problème pour les économies émergentes. Le Brésil, principal marché d'Amérique Latine, a relevé de 2 à 6% la taxe sur certains investissements réalisés par les étrangers, mesure destinée à enrayer l'appréciation du real." "Au sein de l'univers des marchés émergents internationaux, nous conservons une préférence pour les actions russes, estimant encore que leurs valorisations sont relativement attractives. En Europe de l'Est, les indices CPI ont progressé au sein des principaux pays. En revanche, compte tenu des perspectives concernant la demande intérieure dans cette région, le risque de changement de politique reste moins important qu'en Asie et en Amérique Latine." "Des améliorations macro-économiques ont été constatées dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MOAN). Le Qatar a diminué ses taux d'intérêt, tandis que Dubaï a déclaré ne plus avoir besoin du soutien de sa banque centrale. Les prévisions de croissance du PIB sont positives pour 2010 et 2011, en dépit de l'existence de risques baissiers. Les valorisations restent peu onéreuses mais, compte tenu des menaces qui pèsent sur la croissance économique et de la diminution de l'écart de valorisation avec les marchés émergents, nous restons neutres vis-à-vis des marchés MOAN par rapport aux autres marchés d'actions." AUT/ALO