L'euro enregistre au final la plus forte baisse en 2010 (Natixis)

13/12/2010 - 16:10 - Option Finance

(AOF / Funds) - "L'année 2010 a été marquée par de fortes variations de changes à la fois sur l'euro et sur le dollar, l'appréciation des devises des pays émergents et dans une moindre mesure du yuan le tout sur fond de guerre des changes larvée. Au final, l'euro enregistre la plus forte baisse, suivi du dollar américain alors que le yen et le franc suisse enregistrent les plus fortes hausses en dépit des interventions sur le marché des changes de leur banque centrale", note Nordine Naam de Natixis. "Dans le détail, l'euro se déprécie contre toutes les devises en réaction à la crise grecque, puis irlandaise et par craintes de contagion au Portugal et à l'Espagne face au manque de coopération et/ou solidarité entre les pays européens." "Pour sa part, le dollar a connu surtout une phase de baisse entre le mois de juin et octobre suite à une succession de mauvais chiffres d'activité américain faisant craindre un double dip, ce qui a entraîné un nouveau quantitative easing de la part de la Fed qui a été à l'origine de fortes tensions sur le marché des changes. De nombreux pays considèrent que c'est une dévaluation compétitive indirecte. On note en effet que le marché a vivement réagi au QEII alors que l'EURUSD n'a pas testé le niveau de 1,60 comme en 2009, période durant laquelle la réaction avait été moins vive, car pas délibérée de la part des autorités américaines. Le dollar teste aujourd'hui ses plus bas historiques depuis 1975 alors que l'euro semble être bien valorisé." "De leur côté, les devises asiatiques ont continué de se redresser contre dollar face à des flux de capitaux toujours très importants et ce, en dépit des interventions sur le marché des changes et/ou de mesures destinées à freiner ces flux de capitaux. En dépit de la pression internationale, la Chine a pris son temps pour laisser finalement sa devise s'apprécier très lentement. En revanche, les conditions monétaires sont en train d'être durcies avec la hausse des taux directeurs, du taux des réserves obligatoires, la réduction du crédit, et la remontée des salaires." AUT/ALO