Urgent de préciser les modalités des clauses d'action collective (Amundi)

13/12/2010 - 17:08 - Option Finance

(AOF / Funds) - "La crise des dettes souveraines bat son plein. Que faire ? L'absence de budget fédéral contraint les États de la zone euro à choisir une réponse institutionnelle, en proposant un mécanisme leur permettant de faire défaut de façon ordonnée. Mais les investisseurs doutent...", écrit Didier Borowski, responsable de la stratégie taux, changes et volatilité chez Amundi. "Il n'existe pas de cadre institutionnel au sein de la zone euro permettant à un État de faire défaut sur sa dette. L'examen des procédures de mise en faillite des États est récemment revenu sur le devant de la scène avec la crise des dettes souveraines périphériques. La dynamique de moyen et long terme des dettes publiques étant très incertaine pour de nombreux pays de la zone, les investisseurs ont commencé à se préoccuper de ce qui allait se passer quand le Fonds européen de stabilité financière (FESF), élaboré au printemps, viendrait à son terme (30 juin 2013)", note le gestionnaire. "Les autorités allemandes ont proposé la mise en place d'un nouveau mécanisme de restructuration des dettes à compter de cette date. Lors du Conseil européen du 29 octobre dernier (réunissant les vingt-sept chefs de gouvernement de l'UE), les dirigeants européens ont ainsi débattu des mécanismes permanents de résolution de crise et de l'éventualité d'une mise à contribution des investisseurs privés en cas de sauvetage d'un État. L'inquiétude des investisseurs sur les modalités du nouveau mécanisme et sur les pertes potentielles pour les portefeuilles obligataires a précipité un mouvement de défiance et ravivé les tensions sur les dettes souveraines périphériques." "Dans ces conditions, le 12 novembre, les ministres des finances de la France, de l'Allemagne, de l'Italie, de l'Espagne et du Royaume-Uni ont publié, dans l'urgence (en marge du G20), un communiqué commun indiquant que les porteurs actuels d'obligations périphériques ne seront pas touchés par le mécanisme envisagé et ont évoqué certaines pistes qui retiennent depuis lors l'attention." "Devant le scepticisme des marchés, les chefs d'État de la zone euro ont donné, dimanche 28 novembre, des précisions sur les clauses d'action collective (CAC) qui seront mises en place à compter de juin 2013. Mais l'annonce s'est révélée in fine contre-productive, obligeant la BCE à monter au créneau et à annoncer de nouveaux achats d'emprunts d'État pour calmer les tensions sur les dettes souveraines périphériques. Les 16-17 décembre, le Conseil européen examinera le mécanisme institutionnel proposé. Il est urgent d'en clarifier les modalités précises." AUT/ALO