Actions : diminuer les indiennes et coréennes, renforcer les japonaises

21/12/2010 - 12:05 - Option Finance

(AOF / Funds) - "La Banque centrale américaine, dans son dernier communiqué sur l'activité économique aux USA, a peu modifié ses propos récents. Elle a indiqué que la reprise économique se poursuivait, sans mentionner lentement. Il n'en a pas fallu davantage pour que les taux à 10 ans, pourtant censés être sous pression avec les achats de la Fed, se tendent encore plus", écrit François Merle, gérant du fonds Métropole MM Convictions Patrimoine. "Parallèlement, Moody's risque de réveiller les inquiétudes quant aux dettes souveraines en Europe. En effet, l'agence de notation a placé la notation de l'Espagne (Aa1) sous surveillance négative. Elle a aussi prévenu qu'elle pourrait abaisser une nouvelle fois la note de la Grèce et elle a sévi sur l'Irlande, dégradant la note du pays de cinq crans." "La Banque centrale européenne a décidé jeudi dernier d'augmenter de 5 milliards d'euros son capital souscrit, passant à 10,76 milliards d'euros, pour faire face à une hausse de ses risques crédit due à l'expansion massive de son bilan. Cette décision intervient dans un contexte d'inquiétudes liées à l'accroissement des risques au sein du bilan de la BCE. La banque centrale a acheté jusqu'à présent près de 72 milliards d'euros d'emprunts d'Etat et de nouveaux achats sont attendus. Soulignons que les fonds propres de la BCE sont limités à 5,8 milliards d'euros à ce stade, ce qui peut paraître trop faible puisque uniquement de nature à couvrir une perte de moins de 10% sur les obligations acquises." "La sanction des Etats fragiles de la zone euro par Moody's n'a pas vraiment troublé les marchés : l'euro est resté autour de 1,33 dollar et les obligations irlandaises et grecques ont été affectées à la marge. Pour l'instant, les marchés actions se satisfont de publications de statistiques rassurantes sur le niveau d'activité aux USA (Wall Street est à son plus haut niveau depuis deux ans), et de l'intervention peu transparente de la BCE qui fait du Quantitative Easing à l'européenne, c'est-à-dire sans mandat précis et sans indication de durée et de montant. Cette intervention a eu le mérite de stabiliser pour l'instant les taux des PIGS." "En dépit des politiques de Quantitative Easing, les taux longs américains et européens semblent se reconnecter progressivement aux fondamentaux et montent. Les taux à 10 ans se situent maintenant entre 3 et 3,5% aux USA, en Allemagne et en France." "Pas de modification sur l'allocation des principales classes d'actifs au cours de la quinzaine écoulée. A l'intérieur de la poche actions, diminution des actions indiennes et coréennes (prises de profits) et renforcement des actions japonaises (8% du fonds)." AUT/ALO