(AOF / Funds) - "Buy the rumor, sell the Fed (Achetez la rumeur, vendez la Fed) semble avoir été le thème phare sur les marchés obligataires américains ce mois-ci. C'est devenu évident lorsque le rallye d'un mois des emprunts d'État à court terme s'est inversé le jour même de l'annonce du QE2. La courbe de rendement a gagné 25 points de base et s'est accentuée, les rendements à 30 ans atteignant leur plus haut niveau depuis mai, après l'annonce du QE2 de la part de la Fed", juge Robeco. "Cette évolution peut en partie être considérée comme une réaction du marché à des données macroéconomiques plus solides que prévu (les créations d'emplois et les indices ISM, mais certainement pas les derniers chiffres inflationnistes encourageants)." "Mais elle est également liée à la réaction excessive du marché concernant les futures mesures QE2. Étant donné l'achat mensuel de 75 milliards USD (ainsi qu'un cash flow supplémentaire issu des rachats du QE1, qui était de 30 milliards USD en novembre), le segment de 2 à 10 ans semble bien protégé à ces niveaux-là. Mais nous pensons que le segment à 30 ans restera particulièrement sensible aux données inflationnistes. Sur ce thème, l'inflation suit toujours une tendance baissière, avec un indice IPC qui atteint son niveau le plus faible depuis les années 1950. Globalement, nous restons neutres concernant les obligations." "En Europe, les spreads périphériques ont continué à augmenter, les incertitudes concernant la stabilité financière des différents membres de la zone euro s'étant étendues à l'Irlande, au Portugal et à l'Espagne. La différence révélatrice entre la hausse des spreads en mai et la vente massive actuelle est que les obligations allemandes ne sont plus des valeurs refuge. La logique est simple : plus les pays demandant de l'aide sont nombreux, plus il est probable que l'Allemagne soit le pays qui doive payer la facture au bout du compte." AUT/ALO