Oblig. privées des pays développés plutôt que d'Etat émergents en USD

18/01/2011 - 11:34 - Option Finance

(AOF / Funds) - "La récente évolution des rendements des obligations d'Etat américaines continue de justifier notre opinion légèrement prudente concernant ce segment de la classe d'actifs obligataire, dans un environnement macroéconomique en progression générale. Le dernier programme d'assouplissement quantitatif est bénéfique aux cours des bons du Trésor, mais le début de normalisation de la politique monétaire approche à mesure que la reprise progresse", note HSBC Global AM dans ses perspectives de janvier. "Sur le plan des valorisations, les rendements actuels continuent d'offrir peu de valeur sur une base historique, même si les pressions inflationnistes et les prévisions d'inflation restent limitées. En revanche, les rendements ont quelque peu progressé au cours de ces derniers mois, au point que les valorisations sont moins tendues." "Nous continuons d'être un peu plus prudents vis-à-vis des bons du Trésor, dans une moindre mesure que le mois dernier cependant, sachant que les rendements avaient progressé ces dernières semaines. Au sein des actifs obligataires, nous conservons notre préférence pour les obligations privées, tant investment grade que non investment-grade." En zone euro, "le marché a réagi positivement à l'annonce de mesures supplémentaires d'injection de liquidité. Ces mesures pourraient permettre aux rendements de rester faibles et constituent depuis un certain temps un facteur positif pour la classe d'actifs". "En revanche, l'humeur des marchés financiers reste volatile et les incertitudes demeurent quant à la santé économique des pays périphériques de la zone euro, eu égard notamment au risque de défaut souverain. Bien que les marchés obligataires des pays périphériques de la zone euro soient valorisés de manière à compenser un certain risque, la solution finale aux difficultés budgétaires n'est pas claire, ce qui explique qu'il est difficile de savoir si cette valorisation est suffisamment attractive." "Dans ce contexte, nous conservons une opinion quelque peu prudente vis-à-vis des obligations d'Etat de la zone euro, bien que la récente hausse des rendements ait tempéré cette prudence dans une certaine mesure. Globalement, au sein de la classe d'actifs obligataire, nous continuons de préférer les obligations privées à la dette souveraine." "Si l'activité économique a progressé en décembre, les statistiques témoignent toujours de la fragilité de la reprise, avec un chômage encore élevé et une consommation décevante. Ce contexte économique est en ligne avec notre scénario central de croissance économique, et il est généralement propice aux obligations privées. En outre, les bénéfices des entreprises restent un facteur de soutien. Les prévisions de croissance des bénéfices 2011 s'établissent à 14,7% à fin décembre, un niveau élevé qui continue de refléter les conditions économiques actuelles et prévisionnelles." "Cela dit, si les spreads de crédits des obligations investment-grade devaient poursuivre leur durcissement général à la faveur de la qualité de leurs fondamentaux, cela ne devrait pas suffire à compenser les futures hausses possibles des rendements des obligations d'Etat. Dans ce contexte, nous avons conservé une préférence pour les obligations privées investment-grade par rapport aux obligations d'Etat." "Parmi les classes d'actifs les plus risquées, notre préférence tactique pour les obligations privées à haut rendement a continué d'être payante. Bien que les spreads de crédit par rapport aux obligations d'Etat soient plus tendus qu'au début 2010, les valorisations restent attractives. En outre, une liquidité abondante, conjuguée à une politique monétaire accommodante au sein des économies développées, des conditions d'octroi de crédit progressivement assouplies et une amélioration des fondamentaux des émetteurs sont autant de facteurs qui plaident en faveur de la classe d'actifs." "A noter que le faible niveau des taux d'intérêt au sein des économies développées continue de soutenir le marché des obligations à haut rendement, les investisseurs recherchant des actifs plus rémunérateurs. Globalement, nous conservons notre opinion positive de la classe d'actifs." Sur la dette émergente libellée en dollar US, le gestionnaire estime que "compte tenu du faible niveau des taux d'intérêt au sein des marchés développés, les rendements supérieurs offerts par la dette émergente sont attractifs et devraient continuer de susciter l'intérêt". "En revanche, l'inflation incite de nombreuses banques centrales des économies émergentes à relever leurs taux d'intérêt. Non seulement le cycle de relèvement des taux devrait se poursuivre, mais il est également possible que les taux progressent plus que prévu si les pressions inflationnistes se maintiennent." "Nos perspectives d'investissement de cette classe d'actifs n'ont pas changé récemment. Nous continuons de préférer les obligations privées des marchés développés à la dette souveraine émergente libellée en dollars US." "L'inflation des économies développées devrait rester relativement contenue à court terme. En effet, le niveau élevé du chômage et le durcissement des politiques budgétaires devraient peser sur la croissance. Sur une base relative, les obligations internationales indexées sur l'inflation semblent moins onéreuses, eu égard notamment au dégagement massif dont ont été victimes les obligations souveraines. Si nous conservons une sous-pondération des obligations indexées sur l'inflation, nous sommes moins négatifs dans la mesure où leurs valorisations relatives par rapport aux obligations d'Etat traditionnelles ont progressé." AUT/ALO