(AOF / Funds) - "Les Etats-Unis sont les premiers impactés, l'Europe et l'Asie connaîtront la même situation avec quelques années de décalage. La génération des baby boomers est confrontée à l'une des problématiques de retraite les plus ardues de l'histoire. Conséquence de la baisse des pensions publiques, de l'augmentation de la longévité et de l'accroissement de la responsabilité individuelle en termes de capitalisation, les baby boomers du monde entier se retrouvent face à des problèmes similaires", note la dernière étude Demographic Pulse d'Allianz. Cette dernière prévoit une véritable déferlante de retraités dans le monde dans les dix ans à venir. Le décalage entre le pic des Etats-Unis et celui de la Chine serait d'environ trente ans. "L'évolution actuelle des Etats-Unis permet de prévoir les difficultés auxquelles d'autres nations risquent d'être confrontées dans les années à venir (...) Les baby boomers américains sont les premiers à partir à la retraite. Cette situation atteindra son paroxysme en l'an 2020. Selon toute probabilité, la plupart des déferlantes de baby boomers européennes, par exemple en Allemagne, en France ou en Grande-Bretagne, devraient suivre le même schéma environ cinq ans plus tard, atteignant leur pic en 2025." "D'autres pays comme la Hongrie, l'Espagne, la Turquie ou la Chine seront confrontés au même problème, mais environ dix à trente ans plus tard. Par conséquent, ces Etats peuvent apprendre des enseignements tirés par les autres pays et disposent de plus de temps pour se préparer à cette situation critique. L'ampleur de la vague de baby boomers qui vont partir à la retraite va augmenter considérablement le nombre de personnes dépendant des contributions de la population active. Finances publiques surexploitées et longévité accrue constitueront la dure réalité à laquelle seront confrontés retraités, entreprises et gouvernements." "La plupart des citoyens américains (92% pour être exact) sont du même avis et anticipent une crise des retraites." Dans le cadre d'un sondage, plus de 3.200 adultes américains âgés de 44 à 75 ans ont été interrogés par Allianz Life à Minneapolis. "Autre constat de l'enquête : 61% des personnes interrogées ont déclaré craindre davantage de survivre à leurs actifs que de mourir. Ces craintes constituent le fondement sous-jacent des caractéristiques essentielles de ce que les Américains considèrent comme le produit financier idéal." "La faculté de se forger un niveau de vie stable et prévisible au moyen de la retraite est prioritaire. Une réalité qui ressort également dans le fait qu'une majorité écrasante (80%) des personnes interrogées préfèrent un produit garanti à vie à un taux de 4 pour cent plutôt qu'un produit à 8 pour cent soumis aux baisses du marché. Assurément, les systèmes de sécurité sociale mondiaux varient et les Etats se préparent différemment. Aux Etats-Unis, terre des régimes de retraite à cotisations déterminées, moins de 10% des entreprises proposent encore des régimes à prestations déterminées, tandis qu'en Europe ce n'est que récemment que des réformes ont réduit la générosité des systèmes publics et augmenté l'importance des provisions de vieillesse privées." AUT/ALO