Favoriser les actions mais être prêt à tout changement de cap (CCR AM)

27/01/2011 - 17:12 - Option Finance

(AOF / Funds) - "Outre le phénomène du cycle présidentiel américain, l'influence des politiques sur les marchés financiers se matérialise par les politiques monétaires mises en place par les banques centrales, qui agissent (c'est bien connu) en totale indépendance vis-à-vis du pouvoir en place. A ce titre, il est intéressant de constater que Ben Bernanke, le président de la Réserve fédérale américaine, perpétue la tradition du Fed Put, initiée par son prédécesseur Alan Greenspan", écrit Emmanuel Regnier, gérant allocation d'actifs chez CCR AM. "Au cours de l'ère Greenspan, la Fed avait tendance à systématiquement baisser ses taux aux premiers signes de difficultés. Cette attitude pouvait créer un élément d'aléa moral dans le système, les investisseurs pouvant se dire que la Fed serait là pour les sauver dès que les choses tourneraient au vinaigre. En d'autres termes, la Fed leur donnait implicitement un permis de spéculer." "Un terreau particulièrement favorable à la création de bulles : la bulle internet de 1999-2000 est survenue juste après le sauvetage du hedge fund LTCM par la Fed en 1998... Il est ici intéressant de constater que le second plan d'assouplissement quantitatif de la Fed (QE2) est intervenu alors que revenaient sur le marché les peurs d'un double-dip aux Etats-Unis, une rechute en récession." "A ce jour, les taux restent aux Etats-Unis à un niveau historiquement bas et Bernanke a même indiqué qu'un QE3 était certainement possible. Un environnement monétaire à priori plutôt favorable à la prise de risque (et plus si affinités). L'alignement de forces émanant de la part des différents acteurs intervenant sur le marché suggère que l'année 2011 pourrait être très payante pour les investisseurs disposés à prendre du risque." "Mais ce début de ciel ensoleillé ne doit pas occulter la présence de nuages toujours présents : les incertitudes restent nombreuses et légitimes et constituent des risques à court voire à plus long terme, susceptibles de faire dérailler notre scénario optimiste. (...) les menaces les plus sérieuses sont en général celles dont personne n'a conscience (les inconnues inconnues)." "Contrairement à une idée préconçue, nous estimons que le rôle d'un bon allocataire d'actifs n'est pas de prévoir, mais de s'adapter. Il y a deux types de gérants susceptibles de survivre à un environnement de marché donné (que ce soit une crise ou un marché haussier) : ceux qui l'ont prévu (par talent ou par chance), et ceux qui ne l'ont pas vu venir, mais qui se sont adaptés." "Au vu de l'incertitude et de la complexité qui caractérisent les marchés financiers et l'économie, la première option nous paraît plus difficilement reproductible sur le long terme que la seconde : tout le monde fait, un jour ou l'autre, des erreurs. C'est donc dans cet état d'esprit que nous vous recommandons d'adopter pour 2011 une stratégie qui permette de bénéficier du potentiel de hausse à moyen terme des marchés actions, que nous anticipons, tout en étant suffisamment flexible pour adapter l'allocation (jusqu'à ne plus avoir du tout d'actions...) à toute nouvelle information susceptible de remettre en cause le scénario initial." AUT/ALO