Actions: privilégier entreprises avec meilleur retour sur capitaux investis

31/01/2011 - 16:45 - Option Finance

(AOF / Funds) - "Les marchés d'actions ont fini l'année 2010 comme ils l'avaient commencée, dans un contexte plutôt optimiste, mais avec des volumes anémiés en cette période de trêve des confiseurs. Les craintes macro économiques liées au risque de restriction du crédit en Chine et les incertitudes concernant la santé financière de certains Etats européens n'ont pas suffi à enrayer la poursuite de la hausse des marchés", note UFG-LFP. "Les disparités géographiques et sectorielles ont été l'élément clé de cette année boursière avec la nette surperformance des valeurs industrielles, de l'automobile et de la consommation face à la sous-performance notoire des télécoms, de la pharmacie et des utilities, rendue plus flagrante encore par le window dressing de fin d'année." "L'exception à cette règle a concerné le secteur pétrolier qui a profité en décembre de la hausse des cours du baril revenu sur ses plus hauts depuis deux ans et de la reprise des investissements dans le secteur parapétrolier. L'euro est resté pénalisé par les inquiétudes au sujet des pays les plus fragiles de la zone, que le dernier sommet européen n'aura pas suffi à rassurer malgré la volonté affichée de protéger la monnaie unique. En corollaire, on notera la forte progression du franc suisse qui devient un réel sujet de préoccupation pour un nombre croissant d'acteurs, notamment dans le secteur du luxe." "Le consensus de prévisions des bénéfices sur le Stoxx et le S&P n'a que faiblement évolué en fin d'année, répondant plus à un effet de conversion/devises qu'à un changement d'anticipation de la part des analystes. Les marchés américains ont été soutenus par une récente série d'indicateurs macro économiques laissant présager une accélération de la croissance qui doit être confirmée en ce début d'année. Les primes de risques sont demeurées à un niveau historiquement élevé, plus à mettre au compte des taux d'intérêt, alors qu'en Europe comme aux Etats-Unis, il n'est plus question aujourd'hui d'une accélération de la normalisation de la politique monétaire." "La nervosité devrait encore dominer les marchés avec pour toile de fond les problèmes des dettes souveraines en Europe, une reprise qui reste à confirmer de part et d'autre de l'Atlantique et la volonté affichée d'enrayer tout regain inflationniste, particulièrement en Chine ou en Inde. La hausse des prix des matières premières, notamment agricoles, devra pousser les entreprises à démontrer leur aptitude à faire passer ces hausses dans leur prix de vente, au risque de voir s'éroder leur rentabilité. Le début de l'année devra confirmer ou non la forte dispersion des performances sectorielles, reflet de la concentration des convictions des investisseurs." "Le passage en 2011 n'a pas effacé les difficultés liées au niveau préoccupant de certaines dettes souveraines. Il convient donc de surveiller avec autant d'attention qu'en 2010 les prochaines adjudications qui donneront des indications sur le niveau de prise de risques assumé par les intervenants. Dans un contexte économique qui paraît plus apaisé, nous continuons à privilégier les entreprises justifiant du meilleur retour sur capitaux investis. Enfin, nous pensons que la disparité des performances géographiques mise à jour en 2010 devrait perdurer une bonne partie de l'année." AUT/ALO