UFG-LFP conserve son exposition IG mais surveille les risques souverains

31/01/2011 - 17:03 - Option Finance

(AOF / Funds) - "Dans un contexte de faible liquidité, on note la surperformance du crédit avec des resserrements importants sur le secteur auto, tiré par l'effet prime à la casse. Le secteur des utilities apparaît comme le grand perdant de 2010. La fin d'année offre un répit au secteur financier, en particulier aux subordonnées Tiers 1. L'activité primaire a été quasi inexistante sur le mois, le bilan primaire est donc en large déficit par rapport à 2009 pour les corporate Investment Grade (IG) et équilibré pour les financières", résume UFG-LFP. "Finalement, les spreads Corporate n'auront pas connu en 2010 de variations très importantes et ce sont les taux qui ont porté l'essentiel de la performance. Le mois de décembre a été pour le High Yield à l'image de 2010 : brillant en performance (+1,3%) et actif sur le marché primaire (huit émissions). L'année se solde par une performance de 10,2% (indice JPM) et 35 milliards d'euros d'émissions en Europe." "Les convertibles européennes ont bénéficié en décembre du rally actions et du resserrement des spreads de crédit. L'indice ECI Euro progresse de 2,3% réalisant l'intégralité de la performance de l'année (+2,2%). Nous noterons le rebond des midcaps comme Asm Int 6,5% 2014 (+7 %), Faurecia 4,5% 2015 (+9%). Le marché primaire est resté dynamique avec trois émissions, dont le Russe Lukoil pour 1,5 milliards d'euros." "Les entreprises sont sans conteste l'agent économique ayant le mieux réussi en 2010, accumulant de la trésorerie, attirant largement les investisseurs vers sa dette et améliorant ses marges. Le marché européen du crédit sera selon nous soutenu par cette situation. Son potentiel de resserrement est néanmoins faible. Dans ce contexte nous recommandons en Europe une position neutre sur le crédit Corporate IG et une position prudente sur le secteur financier dans un premier temps." "Le High Yield reste attrayant même s'il n'affiche plus la décote que nous mettions en avant il y a un an. Nous recommandons une diversification des positions High Yield vers le marché US, immune à ce stade au stress souverain. Nous anticipons la poursuite d'un certain nombre de faits marquants de 2010 : les entreprises vont poursuivre les stratégies de refinancement (émissions, remboursements anticipés, échanges de dette)." "L'appétit pour le rendement facilitera ce processus et permettra de poursuivre la réduction du mur de dette, fréquemment évoqué pour 2013-2014. Nous prévoyons dans ce contexte un marché primaire en ralentissement sur l'IG, toujours actif sur le High Yield et probablement en assez forte augmentation sur les financières. Les risques que nous suivrons particulièrement seront, sur l'Europe, la crise souveraine et ses implications bancaires, le risque de taux en particulier aux US, et l'évolution de l'inflation dans le monde émergent." "Nous conservons aujourd'hui notre exposition crédit Corporate IG en maintenant notre prudence à l'écart des noms les plus sensibles au risque souverain. Du côté des financières, le choix des émetteurs reste le principal critère et nos positions continuent d'être défensives. Le retour de la liquidité en ce début d'année est propice à la prise de profits sur les OC mid-cap après les fortes performances du Q4. Nous suggérons un report vers des émissions plus liquides et sur des expositions aux grandes capitalisations. Là encore, nous restons prudents sur les émetteurs portugais qui pondèrent largement l'univers." AUT/ALO