De nombreuses pépites dans les small caps américaines (BNPP IP)

01/02/2011 - 11:45 - Option Finance

(AOF / Funds) - "Pesant environ 50% de l'indice MSCI World, les Etats-Unis constituent un marché incontournable pour les investisseurs mondiaux. Pourtant, nombre d'entre eux se cantonnent aux sociétés les plus grandes et les plus renommées, négligeant ainsi une partie importante du marché, qui pourrait pourtant offrir le meilleur potentiel de rendement. Le marché des petites capitalisations recèle de nombreuses pépites de l'économie américaine", écrit Eric McLaughlin, spécialiste actions US de BNPP IP. "En effet, nous pensons que les sociétés innovantes saisissent souvent plus rapidement les opportunités que les grandes sociétés et sont généralement gérées plus efficacement et donc plus rentables. Le segment des petites capitalisations a connu une très belle année 2010, particulièrement de début septembre à fin novembre, où il a gagné 21%, sa deuxième plus forte progression trimestrielle jamais enregistrée. Par ailleurs, les flux de capitaux illustrent clairement la préférence des investisseurs pour ce marché. Selon nous, les actions de ce segment demeurent attractives, aussi bien à long terme et pour 2011." "Depuis 1945 jusqu'à ce jour (...), les petites capitalisations surperforment les grandes capitalisations sur la plupart des périodes de vingt ans. Sur l'ensemble de la période, le taux de rendement annuel moyen des petites capitalisations s'est établi à 18,3%. Toutefois, plus récemment, les rendements ont été inférieurs à cette moyenne, incitant les investisseurs à s'interroger sur la solidité de ce segment. Nous pensons qu'il y aura une reprise : nous avons procédé à l'examen sur la base des rendements mensuels de 780 périodes de vingt ans au cours des soixante-cinq dernières années et avons constaté que les petites capitalisations ont surclassé le S&P 500 dans 84% des cas." "Leur belle progression tient à divers facteurs, en premier lieu celui dit de l'entreprise négligée. En effet, comme ce segment comprend des milliers de valeurs, nombre d'entre elles ne sont pas largement suivies par les analystes de Wall Street. Les aberrations de cours sont donc plus probables pour les petites capitalisations que pour les grandes, qui font l'objet d'une recherche bien plus exhaustive. Ce marché moins efficient permet donc aux gestionnaires actifs d'exprimer tout leur talent." "En 2011, nous pensons que la surperformance des petites capitalisations devrait se poursuivre, du fait de trois éléments clés : leur plus grande sensibilité à la reprise économique et au redressement des bénéfices, la qualité supérieure de leurs résultats, un cycle de fusions-acquisitions reparti de plus belle." "On constate que plus le goût du risque s'accroît, meilleure est la performance des actifs les plus volatils : ainsi, l'aversion pour le risque diminuant régulièrement depuis la fin de l'été, le rebond des marchés d'actions n'a rien de surprenant. Cette tendance a profité à l'ensemble du marché, mais plus particulièrement aux petites capitalisations. Selon nous, le goût du risque devrait encore augmenter en 2011 sur fond de confirmation de la reprise économique, de résultats toujours supérieurs aux attentes et de la dissipation des inquiétudes macroéconomiques." "Les analystes ont systématiquement sous-estimé les bénéfices par action (BPA) et les plus grandes surprises sont venues des petites capitalisations. Au cours des six derniers trimestres, elles ont dépassé en moyenne les estimations de 13%, contre 8,5% pour les grandes valeurs. De surcroît, alors que, dans cette dernière catégorie, les écarts par rapport aux attentes ont régulièrement reflué depuis le T3 2009, plus de 10% des résultats des petites capitalisations ont été supérieurs aux prévisions." "Avec le ralentissement de la croissance bénéficiaire, les investisseurs se préoccupent désormais davantage de la viabilité du BPA. Fait intéressant, une certaine discrimination s'est opérée à ce titre entre les grandes et les petites capitalisations : pour obtenir une réaction de cours favorable, les sociétés du S&P 500 ont dû dépasser les attentes tant au niveau du chiffre d'affaires que du résultat net." "A notre avis, cela s'explique principalement par le fait que les marges sont proches de leurs précédents sommets. Les cours des petites capitalisations ont, pour leur part, bien mieux réagi face aux surprises relatives aux résultats nets, phénomène dû selon nous au fait que leurs marges restent très inférieures par rapport aux pics passés. Nous pensons que cette double tendance devrait se poursuivre en 2011." "Il nous semble que le marché entame un solide cycle de fusions-acquisitions inscrit sur plusieurs années qui devrait profiter aux petites capitalisations. Cette tendance devrait être alimentée par plusieurs facteurs : la volonté des grandes entreprises d'acquérir des sociétés de croissance, l'importance des synergies de coûts potentielles, la trésorerie abondante dans les bilans, et la faiblesse des coûts de financement." AUT/ALO