Davantage de gestion passive et biais émergents (étude State Street GA)

01/02/2011 - 15:27 - Option Finance

(AOF / Funds) - State Street Global Advisors, la division de State Street Corporation spécialisée dans la gestion d'actifs, affirme que "les défis posés par la turbulence des marchés financiers au cours de ces quelques dernières années ont amené un bon nombre de fonds souverains dans le monde à réévaluer leurs stratégies d'investissement et leur gestion du risque", à l'issue de son étude Current Issues in Official Sector Asset Management. En conséquence, certains de ces fonds procèdent actuellement à des changements considérables. Le gestionnaire évoque notamment "une conversion progressive de stratégies actives vers des stratégies passives de gestion des actifs et un intérêt croissant pour la dette des pays émergents alors que les rendements des classes d'actifs traditionnels ont diminué". "Les fonds souverains recherchent également davantage les possibilités d'accéder à des sources de valeur économique différentes et indépendantes, telles que le foncier et les infrastructures pour les aider à diversifier leurs portefeuilles." "Les gérants d'actifs du secteur officiel (les banques centrales, les gouvernements et les fonds souverains) n'ont pas été épargnés par les conditions difficiles prévalant sur les marchés. Nombre d'entre eux ont réexaminé la performance de leurs fonds, les leçons à tirer de la turbulence des marchés et les défenses supplémentaires qu'ils doivent mettre en place dans leur approche. Dans de nombreux cas, l'examen a confirmé la validité de leurs principes directeurs, mais certains ont décidé d'effectuer des changements radicaux, a déclaré John Nugée, senior managing director, responsable du groupe des institutions officielles de State Street. "Compte tenu des difficultés extrêmes qu'ont rencontrées de nombreux gestionnaires poursuivant une gestion active dans les conditions de marché difficiles, certains fonds souverains pensent désormais qu'il est préférable d'utiliser une série plus variée de critères beta, et ils font moins appel à des gestionnaires à la recherche d'alpha. Au cours des douze derniers mois, SSgA a observé une conversion importante d'actifs d'une stratégie active vers une stratégie passive au sein des portefeuilles de fonds souverains." "Auparavant nous supposions que les actifs devaient être gérés activement à moins qu'une classe d'actifs ou un marché particulier ne présente clairement pas d'opportunités suffisantes pour les gérants d'actifs ou n'offre pas un rendement de gestion active intéressant. Désormais nous avons tendance à considérer cette décision d'investissement de manière inverse : nous concluons que les actifs doivent par défaut être gérés passivement à moins qu'il soit clairement établi qu'une classe d'actif donnée présente suffisamment d'imperfections pour supposer que la gestion active de ces actifs est susceptible d'offrir des rendements réguliers", a confié un fonds souverain au Moyen-Orient. "Outre ce changement, les gestionnaires de portefeuilles de fonds souverains ont concentré davantage leur attention sur la dette des marchés émergents, alors qu'ils recherchent des alternatives aux faibles rendements produits par les classes d'actifs plus traditionnelles. Non seulement la dette des marchés émergents offre des rendements intéressants, mais certains fonds souverains pensent également qu'elle peut être considérée comme un refuge à long terme en période d'incertitude face aux principales monnaies de réserve." "State Street affirme que certains des fonds souverains les plus avancés cherchent à identifier et à accéder à de nouvelles sources économiques de valeur ajoutée afin d'apporter une plus grande diversification à leurs portefeuilles. Le débat sur la diversification s'intensifie dans le secteur, avec notamment le foncier, les infrastructures, voire l'art comme sources d'investissement possibles. Toutefois beaucoup reste à faire pour affiner cette stratégie et la convertir en une théorie quantifiable pouvant être utilisée pour construire des portefeuilles diversifiés." "En plus de cette stratégie de diversification, le secteur affiche un regain d'intérêt pour la protection de leurs fonds contre des pertes extrêmes, par le biais éventuel d'une assurance. Cependant, ce type de couverture est très onéreux et il pourrait s'avérer difficile pour l'industrie de l'assurance de fournir le niveau de couverture que souhaitent les fonds souverains. Ceux-ci prennent de plus en plus conscience que l'assurance contre les pertes ne constitue pas une option viable. Enfin, un certain nombre de fonds souverains passent en revue les différents instruments financiers qu'ils utilisent afin d'en exclure les plus dommageables pour leur réputation." AUT/ACT