Solides performances à attendre pour les obligations d'entreprise (Robeco)

01/02/2011 - 16:31 - Option Finance

(AOF / Funds) - "Sur fond de reprise modeste de la croissance, de politiques monétaires accommodantes et d'entreprises riches en liquidités, l'équipe de recherche sur les marchés financiers de Robeco estime que les fondements sont posés pour que les obligations d'entreprises enregistrent de solides performances en 2011", note le gestionnaire dans sa lettre de janvier. "Sur le plan macroéconomique, le fil conducteur qui marquera 2011 est la continuité de la reprise. Sauf en cas de sévère choc extérieur, il est peu probable que les principales économies développées entrent en récession." "En fait, un double dip est un phénomène macroéconomique très inhabituel", explique Léon Cornelissen, chef économiste chez Robeco. "Depuis la seconde guerre mondiale, l'économie américaine n'en a fait l'expérience qu'une seule fois." "Les tendances que l'on a pu noter en 2010 devraient perdurer en 2011. Les marchés émergents en général montreront une croissance solide, en ligne avec leur potentiel. Le désendettement des ménages se poursuivra, mais les taux d'épargne stabilisés devraient libérer les consommateurs de cette entrave. Et la demande en termes d'emploi continuera de croître à travers le globe. Les entreprises sont en bonne santé et les politiques monétaires demeureront relâchées. Mais ce n'est pas tout. Le secteur des entreprises est en très grande forme : les bénéfices sont revenus aux niveaux d'avant-crise, les marges nettes sont élevées et les liquidités plus abondantes que jamais. Les politiques monétaires qui demeurent très accommodantes apportent un soutien supplémentaire." "Aucune hausse des taux n'est attendue dans les grandes économies pour l'ensemble de l'année 2011 car les taux d'inflation continuent de baisser et une croissance modeste ne la fera pas revenir. Le resserrement fiscal contiendra la croissance en 2011 Cependant, quelques nuages s'amoncellent à l'horizon. Le désendettement des gouvernements des marchés développés est inévitable étant donné leurs ratios PIB/dette élevés. Le resserrement fiscal aura un impact négatif sur la croissance économique. C'est la raison principale pour laquelle la tendance économique a peu de chance d'être à la croissance en 2011." "Un autre thème qui marquera l'année est la montée des tensions sur les devises et le commerce. Mais en fin de compte, l'équipe estime que la situation ne dégénèrera pas en une guerre commerciale mondiale. Nous pensons que les tensions de plus en plus fortes auront tout au plus un effet marginal sur la croissance, même si elles ajouteront de la volatilité sur le marché des changes." "Dans ce contexte, quelles sont les perspectives pour les différentes classes d'actifs en 2011 ? En tant que stratégiste en chef, Ronald Doeswijk explique que l'environnement à court terme (caractérisé par une croissance économique modérée, le maintien d'une politique monétaire relâchée, l'amélioration des bénéfices des entreprises, une hausse probable du nombre d'activités de fusions et acquisitions) peut être favorable aux actions. Nous nous attendons à ce que le scénario 2011 soit similaire à celui de 2010, avec des marchés d'actions enregistrant des rendements de l'ordre de 5% à 15%." "Comme pour les actions, l'équipe s'attend à des rendements décents pour l'immobilier en 2011, même si rien de spectaculaire ne devrait survenir. L'immobilier a des perspectives comparables à celles des actions, explique Ronald Doeswijk. Cette classe d'actifs bénéficie de la faiblesse des rendements obligataires et de la baisse des spreads lorsque les prêts sont refinancés. Même si les perspectives d'appréciation des prix sont incertaines, l'environnement opérationnel pour les espace commerciaux de bonne qualité s'améliore nettement." "Les perspectives sur les obligations d'entreprises demeurent très bonnes, plus particulièrement comparées à celles obligations d'Etats. Les valorisations sont toujours attractives et, en plus des rendements actuellement plus élevés, les investisseurs ont l'opportunité de bénéficier du resserrement des spreads de rendement, déclare Ronald Doeswijk. Du point de vue macroéconomique, d'autres éléments viennent soutenir les rendements en baisse." "La croissance économique modérée ne devrait pas entraîner davantage de défauts. La situation des entreprises (des bilans solides, des marges bénéficiaires élevées et les flux abondants de liquidités) est très robuste. Et même si les activités de fusions et acquisitions augmentent, le risque que les entreprises les payent trop cher demeure faible. Dans l'ensemble, l'équipe de Robeco est donc optimiste sur les perspectives 2011 des obligations Investment Grade et High yield." "Les perspectives pour les obligations gouvernementales ne sont pas bonnes. Leurs rendements à long terme stagnent autour de leurs plus bas niveaux historiques. En fait, l'équipe pense que les rendements ont été trop loin. Selon nous, puisque les risques inflationnistes à moyen terme sont plus importants que les risques déflationnistes (en raison des plans quantitatifs de soutien, des dettes souveraines accumulées, des menaces de pénurie sur les matières premières et de la hausse potentielle des coûts du travail liée au vieillissement des populations), nous pensons que les rendements ont chuté trop bas, explique Ronald Doeswijk." "Cela étant dit, il est peu probable que les rendements se corrigent bientôt. En effet, les taux d'inflation sont toujours en phase de déclin, les autorités monétaires ne devraient pas être plus sévères en 2011 et les mesures quantitatives sont un catalyseur positif à court terme pour les obligations. Nous ne serions pas surpris de connaître une nouvelle année de faibles rendements avant que la reprise ne se mette en marche, note Ronald Doeswijk." "Tout en soulignant les perspectives pour l'économie mondiale et pour les marchés, 2011 présente une poignée de caractéristiques notables. Cette année l'équipe de recherche sur les marchés financiers de Robeco se concentrera sur certaines d'entres elles, à savoir sur les perspectives du marché immobilier américain, sur la sévérité du resserrement fiscal qu'expérimente le Royaume Uni, sur les tentatives de la Chine pour rééquilibrer son économie, sur l'impact de la démographie sur les marchés financiers, sur les probabilités d'une déflation et les potentiel de défauts souverains de la zone euro." AUT/ALO