AREVA : Deminor s'interroge sur le rôle de François Roussely

02/02/2011 - 15:55 - Option Finance

(AOF) - Alors que le thème des conflits d'intérêt est au coeur de l'actualité (le président Nicolas Sarkozy a demandé la préparation d'un projet de loi sur les conflits d'intérêt dans la vie publique), le cabinet de conseils Deminor s'interroge publiquement sur la gestion des conflits d'intérêts d'EDF. Deminor a été mandaté par le conseil de surveillance du FCPE Framépargne, le fonds d'épargne salariale d'Areva. Ce dernier estime que l'augmentation de capital, finalement réalisée "à minima", s'est traduite dans les faits par une baisse de la valorisation de la société. Dans un courrier adressé à EDF et Credit Suisse, Deminor souligne que durant toute la période entre l'annonce d'une vaste augmentation de capital (15%) et la réalisation de cette dernière (sur seulement 7,2% du capital), EDF, au travers de son président d'honneur François Roussely, a eu un rôle essentiel, que ce soit de manière directe ou indirecte. En effet, François Roussely est également président d'Honneur de Credit Suisse, banque qui a conseillé Areva pour la cession de sa filiale T&D. Le même Credit Suisse est conseil du fonds souverain du Qatar, qui était l'un des investisseurs retenu pour l'augmentation de capital initialement prévue. Le Qatar est lui même actionnaire de Credit Suisse. De plus, François Roussely, actuel vice-président Europe de Credit Suisse a été mandaté par le président de la République pour conduire une note sur "L'avenir de la filière française du nucléaire civil". Or celle-ci, en date du 16 juin 2010 conclut qu'EDF doit être le chef de file du nucléaire français.... La rapport indique également qu'Areva pourrait apporter ses actifs miniers d'uranium à une société dont elle conserverait la majorité. C'est précisément cette idée qui a été développée par le Qatar au dernier moment, souligne Deminor.

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LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux collectivités

Le deuxième acteur mondial dans le domaine de l'électricité est né. Deux ans après la fusion entre Gaz de France et Suez, GDF Suez vient de reprendre le britannique International Power. Il est ainsi propulsé du neuvième au deuxième rang des producteurs mondiaux d'électricité, derrière EDF. Il devient également le leader mondial des groupes de services aux collectivités (utilities) en tenant compte de la production de gaz. Toutefois, cette opération va accroître la dette de GDF Suez, qui va passer de 33,5 à 42,4 milliards d'euros. Le groupe français compte donc lancer des cessions de 4 à 5 milliards d'euros. FTB/ACT/