AREVA : Il faut compter sur Anne Lauvergeon

02/02/2011 - 17:26 - Option Finance

(AOF) - Anne Lauvergeon, présidente du directoire d'Areva dont le mandat arrive à échéance en juin ne jette pas l'éponge. Dans une tribune au journal " Le Monde ", l'ancienne sherpa de François Mitterrand se dit prête à débattre de l'avenir du nucléaire français et à participer au " renouveau " industriel du pays. Alors que son conseil d'administration lui cherche un successeur, Anne Lauvergeon rappelle qu'Areva, constitué à 80% de capitaux publics, est un " morceau de France ". " Chacun en est propriétaire, ses orientations, sa stratégie, ses dirigeants ne peuvent pas être choisis sous le manteau ", souligne-t-elle. " Ce n'est pas un secret : je suis candidate à un nouveau mandat à la tête de ce groupe. Et je suis prête à débattre de ce qu'il faut faire pour le nucléaire français parce que je souhaite apporter dans le même temps ma pierre au renouveau de l'industrie française ", ajoute la patronne d'Areva. Prenant le contre-pied de la tendance au déclin industriel français, Areva a recruté 26 000 personnes en trois ans, développé une recherche et développement puissante (10% du chiffre d'affaires) et investit 70% en France alors même que les marchés du groupe sont majoritairement à l'exportation. Des rumeurs d'éviction de la présidente du directoire d'Areva ont régulièrement circulé depuis plus d'un an, sur fond de conflits récurrents avec Henri Proglio, le PDG d'EDF. Parmi les successeurs potentiels, la presse cite depuis les noms de Marwan Lahoud, directeur de la stratégie d'EADS, Jean-Pierre Clamadieu, PDG de Rhodia et Anne-Marie Idrac, ancienne secrétaire d'Etat chargée du commerce extérieur.

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LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux collectivités

Le deuxième acteur mondial dans le domaine de l'électricité est né. Deux ans après la fusion entre Gaz de France et Suez, GDF Suez vient de reprendre le britannique International Power. Il est ainsi propulsé du neuvième au deuxième rang des producteurs mondiaux d'électricité, derrière EDF. Il devient également le leader mondial des groupes de services aux collectivités (utilities) en tenant compte de la production de gaz. Toutefois, cette opération va accroître la dette de GDF Suez, qui va passer de 33,5 à 42,4 milliards d'euros. Le groupe français compte donc lancer des cessions de 4 à 5 milliards d'euros. FTB/ACT/