Opportunités dans les questions macroéconomiques, au cas par cas

09/02/2011 - 10:46 - Option Finance

(AOF / Funds) - "L'année 2010 a été riche en rebondissements pour les marchés actions. Les actions ont démarré par une phase haussière qui a atteint son sommet en avril, puis ont nettement corrigé en juillet avant de se redresser à la fin de l'année. A différentes reprises, les investisseurs se sont inquiétés de la crise de la dette souveraine en Europe, de l'inflation dans les pays émergents, de la morosité du marché de l'emploi, de la mise en oeuvre de plans de rigueur budgétaire et de la faiblesse persistante du marché du logement", note Peter Langerman de Franklin Templeton Investments. "Toutefois, les entreprises ont continué à publier des résultats solides. De façon générale, les grands groupes ont procédé à d'importantes réductions de coûts, et ce fait, la reprise du marché s'est appuyée en partie sur les marges attrayantes des entreprises. Les actions sont restées la priorité de la stratégie Mutual Series." "Nous avons décelé un potentiel intéressant parmi les grandes compagnies pharmaceutiques, dont les valorisations impliquent de faibles perspectives en termes d'innovation. De même, les valorisations de certaines sociétés de télécommunications, notamment en Europe, suggèrent un déclin inexorable de leurs activités. En bref, nous continuons à identifier des investissements semblant offrir une marge de sécurité en présentant une décote par rapport à leur valeur intrinsèque. Vers la fin de l'année, nous avons renforcé la position en liquidités de la plupart de nos compartiments, en raison de la vente de plusieurs positions s'approchant de leur objectif de cours." "L'équipe Mutual Series complète son approche axée sur les actions sous-évaluées par des investissements opportunistes dans des arbitrages de fusions et des obligations de sociétés en restructuration (distressed debt). Malgré l'intensification des fusions et acquisitions en 2010, les opportunités d'arbitrage se sont souvent révélées décevantes. Nous n'avons pas obtenu les résultats que nous escomptions en raison d'une tendance accrue au protectionnisme, de la volatilité des valorisations sous-jacentes et de fondamentaux incertains." "En 2011, l'activité pourrait bénéficier de la vigueur retrouvée de l'économie et du marché, de l'accumulation de liquidités des entreprises et de la nécessité pour les dirigeants de trouver des sources de croissance de leur chiffre d'affaires. Les sociétés en restructuration n'ont pas non plus donné beaucoup d'opportunités en 2010, car les marchés du crédit ont poursuivi leur embellie et la plupart des sociétés ont obtenu les nouveaux financements dont elles avaient besoin. Beaucoup de nos portefeuilles de crédit ont affiché des performances positives, mais nous avons identifié peu d'occasions d'investissement supplémentaire dans la dette distressed." "L'éventail d'opportunités qui se profile à l'horizon est toujours composé des LBO de 2005-2007, dont la structure ne paraît pas viable malgré la hausse du marché depuis 2009. Nous demeurons actifs, mais dans l'ensemble, notre exposition au crédit a diminué pendant le rebond du marché en 2010. Pour 2011, nous identifions des signaux positifs tout autour du globe. A nos yeux, certaines actions présentent des valorisations attractives, les résultats actuels et prévus des entreprises américaines et européennes restent élevés." "Nous avons cependant quelques motifs d'inquiétude : aux Etats-Unis, le chômage élevé, l'ampleur des déficits budgétaires et la hausse des taux qui suivra le plan QE2 sont préoccupants. L'économie américaine sera peut-être capable de gérer une hausse de ses déficits à court terme pour stimuler l'économie, mais nous nous interrogeons quant à son aptitude à résoudre ses déficits structurels à long terme. L'Europe, quant à elle, a peut-être échappé au pire de la crise de liquidité en 2010, mais elle fait toujours l'objet de nombreuses tensions liées aux mesures d'austérité de ses différents Etats et aux débats qui les animent sur ce thème." "En Asie, la croissance se poursuit, mais à un rythme incertain. Les autorités chinoises tentent de gérer les fluctuations des marchés financiers et des taux de change tout en maintenant l'économie sur les rails. Au-delà de la Chine, ce sont tous les marchés asiatiques qui sont concernés par les ajustements des politiques monétaires et des taux de change dans les pays développés. Ces questions macroéconomiques génèrent des opportunités au cas par cas que nous sommes parvenus à exploiter jusqu'ici. Nous espérons pouvoir en faire de même en 2011." AUT/ALO