(AOF / Funds) - "Outre la hausse des indices, on retiendra de ce mois de janvier l'amorce d'une rotation sectorielle historiquement marquée. L'adage les premiers seront les derniers s'applique quasi intégralement aux secteurs comme aux zones géographiques. Le mouvement de rattrapage au bénéfice des perdants de 2010 s'explique en partie par l'embellie sur les dettes périphériques qui favorise le rebond des financières, tandis que la hausse du prix du pétrole profite aux groupes pétroliers et aux utilities", note UFG-LFP. "Mais il convient surtout de souligner le sentiment de méfiance à l'égard des secteurs les plus connotés émergents. Les inquiétudes sont multiples : pressions inflationnistes et resserrement monétaire induit, craintes de surchauffe notamment en Chine, bases de comparaison plus difficiles et mouvement sur les changes." "Le recul des valeurs du luxe et plus généralement des biens de consommation en est la parfaite illustration. Cette rotation s'est faite en dépit d'une saison de résultats prometteuse : la corrélation négative entre performances sectorielles et révisions des résultats est emblématique de cette tendance. Notre opinion est que celle-ci ne peut être que temporaire : en effet, les modifications structurelles des modes de consommation et les grands travaux engagés par les zones émergentes ne vont pas cesser brutalement ; les fondamentaux de moyen et long terme des secteurs qui y sont associés ne sont pas remis en cause." "Enfin, le secteur bancaire a repris presque la moitié de sa sous-performance relative et ne laisse pas apparaître de décote excessive au regard des ROE plus raisonnables désormais attendus par le marché. En revanche, cette redistribution de la donne met en lumière un certain nombre de secteurs dont les valorisations ne reflètent plus les perspectives de croissance. Nous profitons de ce mouvement de désaffection temporaire pour les renforcer en portefeuille." AUT/ALO