EdRAM guette le rebond sur les taux US et allemands, prudent sur l'USD

11/02/2011 - 16:20 - Option Finance

(AOF / Funds) - "Le mois de janvier a vu globalement la poursuite de la hausse des marchés actions des pays développés et, au sein de ceux-ci, une nette surperformance de la zone euro et des pays périphériques compte tenu d'une diminution des inquiétudes sur leur aptitude à se financer. Les grandes capitalisations et les secteurs les plus délaissés l'année dernière ont été également à la fête en ce début d'année, ainsi que l'euro qui a nettement rebondi. Les emprunts d'Etat allemands ont logiquement été délaissés dans ce contexte et le taux du 10 ans a augmenté de 20 pb à 3,15%", note EdRAM. "Les marchés d'actions émergentes ont pour leur part consolidé, sous-performant nettement les marchés développés, les tensions inflationnistes préoccupant les investisseurs dans un contexte où l'appréciation des devises complique la situation pour les banques centrales. Ainsi, du 31 décembre au 31 janvier, le S&P 500 a progressé de 2,3% et l'Euro-Stoxx 50 de 5,7%, le Nikkei gagne 0,9% alors que le MSCI EM en devises locales perd 2,2%." "En ce qui concerne les taux allemands, nous pensons que le marché a sur-réagi aux propos sur l'inflation de Jean-Claude Trichet et qu'une hausse des taux est loin d'être à l'ordre du jour. Outre-Atlantique, le consensus a nettement révisé ses anticipations sur la croissance et le risque réside dans un essoufflement du momentum économique à court terme ; à l'inverse, une nette accélération des créations d'emploi viendrait fortement peser sur le marché obligataire." "Dans les deux cas, nous voyons une tension sur les taux au cours de l'année, mais guettons un rebond des marchés qui nous semblent survendus. Récemment, le Bund a nettement sous-performé son homologue américain. La courbe s'est violemment aplatie sur les taux allemands suite aux déclarations de la BCE. Sur le crédit, les banques, en cas de nouvelles inquiétudes, pourraient voir leur spreads souffrir davantage. La dette émergente exprimée en dollar et la dette courte en devises locales restent attrayantes en termes de spread et de potentiel de hausse des devises respectivement." "Le dollar reste attrayant en raison de la vitesse de la consolidation et de positions très consensuelles, mais le manque de vigueur et de durée des quelques tentatives de rebond récentes, notamment vendredi (dernier, ndlr) sur les inquiétudes égyptiennes, nous incitent à rester prudents. Le dollar canadien est, selon nous, appelé à progresser contre dollar (américain), la Banque du Canada devant procéder à une hausse des taux avant la Fed et la corrélation avec les matières premières étant positive. Les devises émergentes conservent leur attrait, le cycle de reprise et le resserrement monétaire leur étant toujours favorables." "Nous notons une augmentation de la vitesse des révisions à la hausse sur la croissance américaine et une forte hausse du S&P 500, 23,5% de progression depuis fin août, qui pourrait appeler une pause. Sur les actions émergentes, les marchés sont focalisés sur les risques inflationnistes. Le Japon nous semble offrir un meilleur profil, profitant de la croissance asiatique, très attrayant en termes de valorisation et a contrario apte à bénéficier d'un supplément d'inflation." "Les actions européennes demeurent attrayantes. Tout n'est pas résolu en ce qui concerne les dettes des Etats périphériques et la situation des banques les plus exposées. De nouvelles inquiétudes pourraient générer de nouvelles opportunités d'achat. Par ailleurs, les annonces de résultats qui vont s'accélérer dans les prochains jours devraient continuer à soutenir les cours des valeurs les plus en retard." AUT/ALO