EDF : chute de 73,9% du résultat net en 2010

15/02/2011 - 08:54 - Option Finance

(AOF) - EDF a réalisé en 2010 un résultat net part du groupe de 1,02 milliard d'euros, en chute de 73,9% en raison de 2,9 milliards de provisions exceptionnelles pour risques et ajustements de valeur liés à la dégradation des conditions des marchés de l'électricité et du gaz à l'international. Le résultat net courant a progressé de 11,3% à 3,961 milliards d'euros tandis que l'Ebitda a augmenté de 4,4% (+5,2% en organique) à 16,623 milliards. Le chiffre d'affaires a progressé de 10,2% à 65,165 milliards. Les analystes tablaient sur un résultat net de 2,976 milliards et un Ebitda de 16,446 milliards. Le chiffre d'affaires était attendu à 64,359 milliards. Pour 2011, l'électricien public prévoit une croissance organique de l'Ebitda comprise entre 4% et 6%, un ratio d'endettement financier net sur Ebitda compris entre 2 et 2,2 et un dividende pour 2011 au moins équivalent à celui versé au titre de 2010. EDF a souligné que ses prévisions s'entendaient en prenant en compte un prix de départ de l'ARENH à 42 euros/ MWh. L'ARENH correspond au prix auquel le groupe sera contraint de vendre une partie de sa production d'électricité à ses concurrents dans le cadre de la réforme du marché français de l'électricité (loi Nome). Ce prix, dont les concurrents d'EDF réclament qu'il soit autour de 35 euros/MWh seulement, devrait être fixé par le gouvernement au premier semestre. EDF envisage le paiement d'un dividende de 1,15 euro par action, stable par rapport à celui versé au titre de 2009. Le groupe proposera à son assemblée générale un dispositif pour verser un dividende majoré aux actionnaires du groupe détenant leurs titres au nominatif depuis au moins 2 ans.

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LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux collectivités

Le deuxième acteur mondial dans le domaine de l'électricité est né. Deux ans après la fusion entre Gaz de France et Suez, GDF Suez vient de reprendre le britannique International Power. Il est ainsi propulsé du neuvième au deuxième rang des producteurs mondiaux d'électricité, derrière EDF. Il devient également le leader mondial des groupes de services aux collectivités (utilities) en tenant compte de la production de gaz. Toutefois, cette opération va accroître la dette de GDF Suez, qui va passer de 33,5 à 42,4 milliards d'euros. Le groupe français compte donc lancer des cessions de 4 à 5 milliards d'euros. FTB/ACT/