Société Générale Private Banking renforce son biais actions

16/02/2011 - 16:39 - Option Finance

(AOF / Funds) - "Les facteurs macro et microéconomiques se conjuguent pour soutenir les cours des actions sur les marchés développés. La croissance s'amplifie au-delà des attentes, en particulier aux Etats-Unis et en Allemagne. Les politiques monétaires devraient maintenir inchangés leurs taux directeurs en l'absence de pressions inflationnistes durables dans les pays développés. Enfin, les résultats des entreprises continuent de dépasser les anticipations des analystes de marché", écrit Société Générale Private Banking dans sa Stratégie d'Investissement. "Dans ce contexte, le sentiment général des investisseurs s'est fortement amélioré depuis la fin 2010, les incitant à réallouer leurs portefeuilles en faveur des actions. Les marchés émergents connaissent une évolution plus contrastée. Le regain d'inflation qui appelle la poursuite du resserrement monétaire et des niveaux de valorisations plus élevés laisse prévoir une phase de consolidation, déjà engagée sur certains marchés." "Cela ne remet pas en cause notre point de vue positif sur l'essor des actions émergentes à moyen terme, mais appelle à plus de prudence à court terme. Nous continuons à accroître notre exposition aux marchés actions, en privilégiant les valeurs des marchés développées mais nous réduisons notre exposition aux marchés émergents globaux. Au cours des prochains mois, nous continuons d'anticiper une progression des marchés d'actions développés. L'économie mondiale est en phase d'accélération avec une croissance américaine qui devrait dépasser les 3% en moyenne sur 2011 (3,2% au quatrième trimestre 2010 en rythme annualisé)." "L'Allemagne continue elle aussi de croître à un rythme soutenu comme en témoignent les indicateurs avancés d'activité. Même les pays confrontés à la crise de la dette commencent à enregistrer une amélioration de leur conjoncture au travers d'un rebond de l'activité manufacturière, notamment en Irlande. Indubitablement, l'économie allemande sert de locomotive au reste de la zone euro. L'évolution des chiffres d'affaires des entreprises devrait bénéficier de cette conjoncture favorable." "Les profits devraient continuer à croître au cours des douze prochains mois, aux Etats-Unis comme en Europe. Le marché s'attend à une progression du bénéfice par action de 15% pour le marché européen comme pour le marché américain. Compte tenu de la vigueur de la croissance, ces prévisions paraissent atteignables. Aux Etats-Unis, la croissance de la demande intérieure et la sensibilité élevée du résultat net à l'évolution du chiffre d'affaires soutiennent cette prévision. En Europe, c'est davantage la poursuite du rattrapage des profits après un recul de 19% en 2009 et l'impact de la croissance mondiale qui expliquent cette progression attendue des résultats." "Nous accroissons donc notre exposition aux actions, mais en privilégiant les Etats-Unis, le Royaume-Uni et le Japon, face à la zone euro dans son ensemble dont le contexte financier demeure fragile. En termes d'allocation sectorielle, nous continuons à investir sur les actions bénéficiant de la croissance des pays émergents, sur les actions à dividende élevé mais nous revenons également sur les valeurs cycliques qui ont recommencé à surperformer les valeurs de croissance." "Nous privilégions les secteurs suivants : le secteur des matières premières qui offre une valorisation faible et des perspectives intéressantes en raison de la demande des pays émergents ; l'énergie qui combine dividendes élevés et valorisations modestes alors que le prix de l'énergie est structurellement appelé à s'élever ; les technologies de l'information qui sont soutenues par la reprise de l'investissement des entreprises et des perspectives de remontée des valorisations ; la consommation non cyclique car il s'agit d'un secteur dont les sociétés connaissent un essor rapide dans le monde émergent, et pour lequel des opérations de fusions-acquisitions sont attendues." "Nous préférons les sociétés agro-alimentaires aux sociétés de la distribution. Parmi les marchés développés, nous privilégions les valeurs liées à la demande domestique dans des pays où la croissance est alimentée par la consommation comme l'Allemagne, les Etats-Unis mais également l'Australie et le Canada." AUT/ALO