LAFARGE ET ANGLO AMERICAIN créent une joint-venture en GB

18/02/2011 - 08:59 - Option Finance

(AOF) - Lafarge et Anglo American ont signé accord destiné à regrouper l'ensemble de leurs activités ciment, granulats, béton prêt-à-l'emploi et enrobés bitumineux au Royaume-Uni. Cet accord donnera naissance à une joint-venture à 50-50 et créera une entreprise leader des matériaux de construction au Royaume-Uni "comprenant des actifs de grande qualité et s'appuyant sur la complémentarité géographique de ses implantations et opérations, la compétence de deux équipes expérimentées et un portefeuille de marques réputées et et innovantes", selon le communiqué de presse. Le chiffre d'affaires 2010 combiné de ces deux activités se monte à 1,8 milliard de livres avec un Ebitda combiné de 210 millions de livres. "Ce rapprochement permettra de créer des synergies importantes et récurrentes, supérieures à 60 millions de livres par an. Elles seront générées par une augmentation de la performance opérationnelle, une amélioration de la chaîne logistique et le déploiement de produits à valeur ajoutée sur un territoire étendu", ont indiqué les deux groupes. Et d'ajouter " la complémentarité des positions géographiques et des gammes de produits de cette joint-venture devraient permettre à l'entreprise d'être idéalement positionnée pour profiter de la reprise économique".

AOF - EN SAVOIR PLUS

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Construction - Matériaux

Les perspectives ne sont pas bonnes pour le secteur. Alors que Lafarge a réduit ses estimations de ventes de ciment pour 2010 en raison d'une conjoncture maussade, Holcim ne fait pas de prévisions pour l'évolution de ses marchés européen et nord-américain et constate un certain degré d'incertitude dans ces régions ainsi qu'une instabilité en Amérique latine. Seule l'Afrique et l'Asie Pacifique montreraient des tendances positives. Le mexicain Cemex est le seul à estimer que le climat économique s'est stabilisé. Dans un contexte morose, les agences de notation soulignent la faiblesse des fondamentaux de certains acteurs. C'est le cas de Lafarge. Sa notation risque d'être dégradée en junk bond. Il doit donc impérativement réduire sa dette nette, qui atteignait 15,16 milliards d'euros à la fin du premier semestre, pour ne pas voir s'accroître le coût de son financement. FTB/ACT/