La rotation sectorielle n'est pas pérenne (UFG-LFP)

21/02/2011 - 16:47 - Option Finance

(AOF / Funds) - "Plus que la poursuite de la hausse des marchés d'actions, le début de l'année a surtout été marqué par une forte rotation sectorielle au profit des secteurs et valeurs les plus à la traîne en 2010. En parallèle les craintes de politiques monétaires plus restrictives en réponse à un risque de surchauffe dans les pays émergents, et notamment en Chine, ont poussé les investisseurs à prendre leurs profits sur bon nombre de secteurs fortement corrélés à une exposition émergente", note UFG-LFP dans sa lettre actions de février. "La rotation sectorielle s'est propagée aux zones géographiques : le rebond du secteur bancaire favorisé par les espoirs d'un dénouement plus rapide de la crise financière européenne (le succès de la première émission du Fonds européen de stabilité financière en est l'exemple) a permis aux Bourses italienne, espagnole ou grecque d'afficher une performance mensuelle dans le peloton de tête tandis que les Bourses émergentes ont été malmenées." "Les craintes d'approvisionnement plus difficile en pétrole, du fait notamment des troubles politiques au Proche Orient, ont entrainé une hausse des prix du baril et ont permis au secteur pétrolier de poursuivre son rebond. Enfin, l'euro reste bien orienté à la faveur notamment des récents propos de la BCE et du soutien de l'Asie lors des dernières adjudications." "Le dernier discours de la Fed donne une appréciation toujours prudente de la conjoncture. La reprise économique se poursuit à un rythme toujours insuffisant pour se traduire par une amélioration significative des conditions du marché du travail. Cependant, les derniers indicateurs en provenance des Etats-Unis militent en faveur d'une poursuite de la reprise. La saison de publication des résultats est déjà bien avancée et débouche sur un constat plutôt favorable, tant en terme de résultats que de chiffre d'affaires attendus. A ce stade, le consensus de prévisions pour 2011 n'a que faiblement évolué, à l'exception des secteurs de la technologie et des produits de base qui se sont améliorés." "Outre le risque d'une contagion des troubles politiques à l'ensemble des pays du Proche Orient, le principal facteur de risque réside dans la hausse des prix des matières premières, énergétiques ou agricoles. Les conséquences sur les marges des entreprises doivent être suivies avec attention. L'impact devises et la capacité du client final à prendre à son compte les hausses des coûts des matières sont les grandes interrogations de ce début d'année. La poursuite de la poussée inflationniste aurait de plus des répercussions sur les politiques monétaires en Europe, aux Etats-Unis et dans les zones émergentes, et par ricochet sur la courbe des taux et la poursuite de la croissance." "Nous n'adhérons pas à l'idée que la rotation sectorielle qui s'est opérée en début d'année est pérenne et nous continuons de penser que les bouleversements économiques en faveur des zones émergentes sont une tendance de long terme à laquelle il convient d'être associé. L'année 2011, à l'instar de 2010, devrait se dérouler de manière heurtée. Nous maintenons l'orientation des portefeuilles en faveur des secteurs et valeurs offrant le plus de visibilité et avons profité des récentes prises de bénéfices pour nous positionner sur des secteurs cycliques bénéficiant d'une valorisation très basse." AUT/ALO