Obligations sécurisées françaises, actifs liquides éligibles (UFG-LFP)

22/02/2011 - 11:49 - Option Finance

(AOF / Funds) - "L'EFSF et l'EFSM, fonds et mécanisme européens de stabilisation financière, ont placé leur dette à 5 ans avec brio. La demande a été très forte, notamment de la part des investisseurs asiatiques. Le risque géopolitique, venu des tensions en Egypte, a alimenté les craintes de déstabilisation du Proche Orient et de blocage du Canal de Suez. Le cours du pétrole (Brent) est passé au-dessus de 100 dollars le baril", souligne UFG-LFP dans sa lettre gestion taux de février. "L'inflation en zone euro est ressortie à 2,2%, due principalement à l'envolée des prix des matières premières de ces derniers mois. La BCE a durci le ton en réaffirmant son objectif principal de garantir la stabilité des prix ; ce qui a profité à l'euro qui progresse à 1,37 contre dollar. Les divergences de discours entre la BCE et la Fed ont accentué le découplage entre les marchés obligataires américain et européen. Alors que le marché américain consolide, les pressions baissières se renforcent au Royaume-Uni et dans les marchés du noyau dur de la zone euro." "Parallèlement à l'interprétation du marché d'un prochain durcissement monétaire suite au discours de Jean-Claude Trichet, se sont ajoutées des tensions sur les liquidités (retard dans la constitution des réserves bancaires auprès de la BCE) et un repli des indices CDS bancaires (synonyme de stabilisation des marchés financiers). La tension de la courbe des swaps Eonia a fait passer les anticipations de première hausse du taux BCE de juin 2012 à septembre 2011 en un mois ! L'inflation globale (en glissement annuel) ne devrait pas aller sensiblement au-delà de 2% cette année." "Pour autant, les divergences économiques des Etats de la zone euro avec une tendance de croissance faible aux environs de 1,5% ne militent pas pour une augmentation rapide des taux de la BCE. Toujours prudents sur le secteur bancaire avec les stress tests à venir ainsi que le débat sur le traitement des dettes subordonnées, nous pensons que dans le cadre de Bâle III avec des ratios de liquidités accrus, les obligations sécurisées françaises sont de bons supports d'investissement ; elles sont éligibles en tant qu'actifs liquides et ne seraient pas concernées par les dépréciations ou conversions en actions visées dans la proposition de l'UE concernant les banques en faillite." "Nos positions vendeuses sur le contrat 2 ans initiées à 0,85% ont été très payantes puisque le Schatz a atteint 1,50% avant le discours de la BCE de début de mois. Nous sommes maintenant neutres sur ce point de courbe. Le taux à 10 ans allemand s'est tendu jusqu'à 3,30%, laissant intacte l'attractivité des taux réels de long terme notamment sur les OAT indexées à l'inflation européenne et les BTPi Italiens que nous renforçons." "En corollaire, nous diminuons tactiquement nos positions courtes dans les fonds de protection. Nous investissons dans les obligations sécurisées (Covered Bonds), principalement sur des signatures françaises (AAA), dont le couple rendement/risque est particulièrement attractif tant que la crise de dettes périphériques reste en attente d'éclaircissements et que nous arbitrons contre les OAT." AUT/ALO