Dette subordonnée de banques de qualité dans les pays stables

22/02/2011 - 17:55 - Option Finance

(AOF / Funds) - "Les obligations des institutions financières restent au coeur de la performance du crédit Investment Grade. Les nouvelles législations (Bâle III, Solvency 2) renforcent la qualité de crédit des institutions financières et encouragent très fortement les exercices de call des dettes subordonnées qui ne répondent plus aux exigences de qualité et ne sont donc plus éligibles dans le nouveau capital. A terme, c'est 40% des émissions financières subordonnées qui disparaîtront de l'indice", détaille Dexia AM. "Les nouvelles législations de type resolution ou bail-in dont l'objectif premier est de protéger les contribuables des interventions étatiques dans des établissements financiers ayant atteint le point de non-viabilité, ont créé l'incertitude pour les détenteurs de dettes." "En effet, l'étape de la restructuration implique que les pertes soient davantage supportées par la structure du capital, y compris les détenteurs de dettes. Ces nouvelles mesures ne devraient pas s'appliquer à la dette existante mais à de nouvelles dettes émises avec des clauses spécifiques. Au fur et à mesure des clarifications et des éventuels assouplissements, les primes de risque devraient néanmoins se détendre." "La conséquence directe de ces nouvelles règles est une discrimination plus marquée entre les institutions de bonne et de moins bonne qualité, a fortiori pour la dette subordonnée. En combinaison des deux effets, il ressort que certains emprunts subordonnés de banques de qualité dans des pays stables affichent un potentiel de resserrement. Notre perspective pour 2011 est celle d'un marché évoluant dans un range trading." "La performance initiée à la mi-janvier a davantage ramené la prime de risque vers le niveau inférieur de ce trading range, c'est pourquoi nous maintenons pour les prochaines semaines un positionnement neutre (avec toujours un biais positif sur les financières subordonnées). S'il n'est pas exclu que le marché continue quelque peu sur cette tendance positive, nous pensons que les bonnes nouvelles à venir sur les risques souverains sont déjà intégrées et qu'une correction n'est pas à exclure." AUT/ALO