IMERYS va racheter le groupe Luzenac à RIO TINTO

23/02/2011 - 08:52 - Option Finance

(AOF) - Imerys est entré en négociations exclusives avec Rio Tinto et a remis une offre ferme pour l'acquisition de 100 % du groupe Luzenac, l'un des principaux acteurs du secteur du talc, pour une valeur d'entreprise de 340 millions de dollars. Dans le cadre de sa stratégie de croissance, Imerys élargirait son portefeuille d'activité au talc, minéral pour lequel le Groupe deviendrait ainsi un acteur significatif. Cette acquisition permettrait à Imerys de se développer, notamment dans les polymères, les peintures, les céramiques et le papier. Avec environ 1 000 collaborateurs, le groupe Luzenac a réalisé en 2009 un chiffre d'affaires brut d'environ 340 millions de dollars principalement en Europe et en Amérique du Nord. Implanté industriellement en Europe (France, Italie, Espagne, Autriche, Belgique), en Amérique du Nord (Etats-Unis, Canada) et en Asie (Australie, Japon), le groupe Luzenac dispose de réserves minières de qualité sur ces trois continents. En s'appuyant sur son réseau mondial, Imerys pourrait développer le groupe Luzenac dans de nouvelles zones géographiques. La conclusion de cette opération reste notamment soumise à la consultation des instances représentatives du personnel, ainsi qu'à l'approbation des autorités réglementaires compétentes. Sa réalisation pourrait intervenir en milieu d'année 2011.

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LE SECTEUR DE LA VALEUR

Construction - Matériaux

Les perspectives ne sont pas bonnes pour le secteur. Alors que Lafarge a réduit ses estimations de ventes de ciment pour 2010 en raison d'une conjoncture maussade, Holcim ne fait pas de prévisions pour l'évolution de ses marchés européen et nord-américain et constate un certain degré d'incertitude dans ces régions ainsi qu'une instabilité en Amérique latine. Seule l'Afrique et l'Asie Pacifique montreraient des tendances positives. Le mexicain Cemex est le seul à estimer que le climat économique s'est stabilisé. Dans un contexte morose, les agences de notation soulignent la faiblesse des fondamentaux de certains acteurs. C'est le cas de Lafarge. Sa notation risque d'être dégradée en junk bond. Il doit donc impérativement réduire sa dette nette, qui atteignait 15,16 milliards d'euros à la fin du premier semestre, pour ne pas voir s'accroître le coût de son financement. FTB/ACT/